Les organisations juives dirigent la campagne pour le contrôle des armes à feu

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Dans son article (“Armes à feu, profilage et mâles blancs“) actuellement à l’affiche sur The Occidental Observer, Cooper Sterling remarque :

L’obsession irrationnelle de la gauche pour le contrôle des armes à feu est loin de se limiter à la dernière tuerie commise. C’est une attitude très répandue, chez les intellectuels cosmopolites, qui détestent l’Amérique moyenne, de s’étendre sur les risques associés aux armes à feu, tout en méconnaissant ou minimisant l’avantage de posséder ces armes. …

Ceux qui, depuis le massacre de Newtown, observent le paysage politique national, sont témoins du refus rageur de laisser la moindre influence politique à un groupe démographique bien identifiable : les Blancs qui maintiennent la culture des armes à feu. Ce que détestent les grands médias et les partisans du contrôle des armes à feu, c’est en définitive la culture américaine des armes à feu, qui est trop blanche, trop masculine, et trop conservatrice. …

La possession d’armes à feu est une tradition aussi vieille que la République. Elle reflète la démographie d’avant 1965, lorsque l’Amérique était une nation principalement blanche, et plus civilisée qu’aujourd’hui. Je suis natif du Midwest, et dans nos voisinages, les armes étaient très répandues. Peu de foyers ne possédaient aucune sorte d’arme à feu. Nous avons grandi en accompagnant nos pères, nos oncles et nos cousins à la chasse, et en acquérant nos premiers fusils au milieu de l’adolescence.

Un article publié par The Forward note que la communauté juive a pris la tête du mouvement pour le contrôle des armes à feu et qu’il s’agit en partie d’une hostilité envers la culture des armes à feu propre aux Blancs américains, une culture particulièrement visible dans l’Amérique rurale. Cette culture inspire aux Juifs un mouvement de “recul instinctif“ (“Après Newtown, les Juifs à la tête d’une nouvelle offensive contre les armes à feu“).

Concernant le contrôle des armes à feu, les organisations juives sont fières de défendre des positions qui remontent au tout début du débat, suite à l’assassinat de Martin Luther King Jr. et du Président Kennedy. La plupart d’entre elles ont aidé au passage de lois limitant l’accès aux armes, et ont par la suite réaffirmé leur volonté de restreindre la disponibilité des armes.

L’une des raisons du large soutien juif au contrôle des armes à feu, a affirmé Mariaschin, est liée à la préoccupation de sécurité de la communauté, une préoccupation “qui peut-être nous conduit à penser que la détention de fusils d’assaut est complètement injustifiée.”

Le rabbin Eric Yoffie, ancien directeur du mouvement pour le judaïsme réformé, a fourni une liste, dans un récent article de Haaretz, de plusieurs raisons qu’ont les Juifs de se ranger du côté des partisans du contrôle des armes à feu: l’affiliation de leur communauté au Parti Démocrate ; le fait que les Juifs soient des citadins éloignés de la culture de la chasse et des armes à feu, ainsi que la suspicion envers la NRA [NdT: Association Nationale du Fusil], qui reste ”associée, dans l’esprit de nombreux Juifs, à des positions extrémistes qui effrayent les Juifs et dont ils s’éloignent instinctivement.”

S’il est certain que les Juifs ont attaqué et fini par l’emporter sur la culture d’élite WASP de l’Amérique d’avant 1965 (par exemple, en écartant les WASP dans les universités d’élite), un autre point conflictuel crucial a opposé les organisations juives et les principaux mouvements intellectuels juifs à l’Amérique rurale. Ce conflit apparaît le plus clairement parmi les Intellectuels New-yorkais, un groupe évoqué dans le Chapitre 6 de The Culture of Critique.

Les Intellectuels New-yorkais s’attaquaient au populisme pour leur propre bénéfice, en tant qu’élite intellectuelle. Les Intellectuels New-yorkais associaient l’Amérique rurale avec

le nativisme [NdT: courant d’opinion hostile à l’immigration], l’antisémitisme, le nationalisme, et le fascisme, ainsi qu’avec l’anti-intellectualisme et le provincialisme ; l’urbanité était par antithèse associée à la tolérance ethnique et culturelle, à l’internationalisme, et aux idées avancées. . . . Les Intellectuels New-yorkais postulèrent simplement au départ que tout ce qui était rural—notion liée dans leur esprit à l’essentiel de la tradition américaine, ainsi qu’aux territoires généralement situés au delà de New York—n’avait pas grand chose à contribuer à une culture cosmopolite. . . . En interprétant les questions culturelles et politiques à travers le prisme urbain-rural, les auteurs pouvaient même faire passer les affirmations de supériorité et les déclarations de sentiments anti-démocratiques comme des jugements experts et objectifs. (Cooney 1986, 267–268; italiques dans le texte d’origine)

La dernière ligne mérite d’être répétée. Les Intellectuels New-yorkais étaient engagés dans une entreprise profondément anti-démocratique, vu qu’ils rejetaient et se sentaient supérieurs à la culture de la majorité des Américains. La bataille s’est jouée sur de nombreux sujets, entre l’Amérique rurale et ces milieux citadins représentant l’establishment intellectuel et politique. Particulièrement importante a été la question de l’immigration. Sur ce sujet, et sur tout ce qui aujourd’hui est devenu le discours dominant de gauche, les Intellectuels New-yorkais ont reçu le soutien enthousiaste de toutes les grandes organisations juives. (Critique du livre “L’Ascension et la Chute de l’Anglo-Amérique“ d’Eric Kaufmann)

La culture des armes à feu de l’Amérique traditionnelle, surtout rurale, a été particulièrement haïe par les intellectuels juifs. La culture chrétienne, très vivante dans l’Amérique rurale, inspire aussi une peur profonde. Par exemple, le patriote israélien Elliott Abrams reconnaît que la culture juive majoritaire en Amérique “conserve une image très sombre de l’Amérique, l’image d’un pays imprégné d’antisémitisme et toujours au bord de l’explosion antisémite.“ D’après Abrams, c’est cette vision pessimiste qui fait que les Juifs ont pris la tête du mouvement de sécularisation de l’Amérique. En fait, on connaît bien le rôle-clé joué par les organisations juives dans la formation de la loi constitutionnelle sur les rapports État/Église. Quant à savoir qui se cache derrière la guerre contre Noël, ce n’est pas non plus un grand mystère.

Et en réussissant à changer la politique d’immigration, les Juifs ont réduit le pouvoir politique de la population américaine blanche et rurale à tel point que, même si environ 7 sur 10 des hommes blancs ont voté Républicain (et ~60% des électrices blanches), Obama et les Démocrates ont malgré tout remporté la dernière élection. Même si l’offensive actuelle visant à imposer un contrôle des armes à feu n’aboutit pas, il faut s’attendre à ce que les organisations juives continuent ensuite la campagne pour le désarmement des Blancs.

Les organisations juives ne s’opposent pas du tout aux armes à feu tant qu’elles restent aux mains de la police et autres autorités. L’ADL (voir l’organisme Law Enforcement Agency Resource Network [Réseau de ressources au service des Agences de maintien de l’ordre]) et le SPLC (Law Enforcement Training et Law Enforcement Resources) ont conclu des accords de coopération poussée pour le maintien de l’ordre en Amérique.

En outre, on a souvent vu les organisations juives, au cours de l’histoire, montrer leur préférence pour un gouvernement central fort, plutôt que pour le droit des États. Par exemple, Jacques Berlinerblau, s’exprimant dans The Chronicle of Higher Education [Chronique de l’Enseignement Supérieur] (voir ici), observe que “les électeurs juifs … préfèrent les villes et les gouvernements fédéraux plutôt que les coins perdus et les assemblées locales à majorité volatile. … De façon générale, les Juifs aiment les gouvernements centraux forts, et n’aiment pas avoir un mélange de décideurs locaux au service de différentes majorités.“

En définitive, même si les organisations juives ne l’exprimeraient pas ainsi, l’activisme juif a eu pour principal effort de soutenir un gouvernement central fort disposant du monopole de la force armée. Étant donné l’hostilité juive à l’égard de la population et culture traditionnelles de l’Amérique blanche, cette situation est de très mauvais augure, au moment où nous allons vers l’avènement d’une Amérique à majorité non-blanche.