Les origines juives du multiculturalisme en Suède
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Dans le livre The Culture of Critique et dans d’autres écrits, j’ai développé l’idée que la présence des Juifs et de la communauté juive organisée était une condition nécessaire et déterminante rendant possible le progrès du multiculturalisme en Occident. Dans le Chapitre 7, à propos de l’implication juive dans l’élaboration de la politique d’immigration, je me suis principalement intéressé aux États-Unis, avec aussi de brefs passages sur l’Angleterre, le Canada, l’Australie (dont Brenton Sanderson a parlé plus en détail récemment sur The Occidental Observer), et la France.
Une question qu’on me pose souvent concerne le rôle des Juifs en Suède et dans d’autres pays européens où les Juifs sont relativement peu nombreux. Un article a maintenant été traduit du suédois, “Comment et pourquoi la Suède est devenue multiculturelle”, qui résume les travaux universitaires concernant le rôle des Juifs dans la transformation de la Suède en société multiculturelle. Il conviendrait de lire cet article dans son intégralité, mais on peut noter quelques points marquants :
Le changement idéologique a commencé en 1964 lorsque David Schwarz, un Juif polonais survivant de l’Holocauste qui avait immigré en Suède dans les années 1950, a publié l’article «Le problème de l’immigration en Suède” dans le plus grand et plus important journal du matin en Suède – le Dagens Nyheter (“Nouvelles Quotidiennes”), dont les propriétaires sont juifs. Cet article a lancé un débat acerbe qui s’est surtout déroulé dans le Dagens Nyheter, mais qui s’est prolongé ensuite dans d’autres journaux, des éditoriaux, et des livres. …
Schwarz s’est montré de loin le plus actif de ces faiseurs d’opinion, avec 37 contributions au débat sur la question de l’immigration sur un total de 118 de 1964 à 1968. Schwarz et ses alliés idéologiques avaient une position dominante et agressive, si bien que leurs interlocuteurs se retrouvaient sur la défensive, avec l’impression que leur point de vue était étouffé. Par exemple, pour discréditer ses adversaires, Schwarz maniait les accusations d’antisémitisme de façon très efficace. …
C’est le Parti de Droite, un parti conservateur, qui a adopté le premier l’idée du pluralisme culturel et a ainsi fortement participé à élaborer la nouvelle orientation radicale. Il est à noter que le président du Parti de Droite de 1961 à 1965, Gunnar Heckscher, était le premier dirigeant d’origine juive de ce parti.
Comme aux États-Unis et ailleurs, l’activisme juif a été aidé par la possession de médias par les Juifs. Les militants ont insisté sur le devoir de la Suède de revoir sa politique d’immigration pour se repentir d’avoir persécuté les Juifs. Dans le cas suédois, les critiques concernent la politique du gouvernement suédois envers les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. (Dans le cas des États-Unis, les activistes juifs ont insisté que la loi de 1924 sur l’immigration était d’inspiration antisémite, et de nombreux activistes, y compris des universitaires comme Stephen J. Gould (dans son infâme livre La mal-mesure de l’homme, voir ici, p 30 et suivantes), ont affirmé que les restrictions américaines sur l’immigration s’étaient soldées par la mort de Juifs dans l’Holocauste. Même Stephen Steinlight, qui demande une limitation de l’immigration musulmane (et seulement de l’immigration musulmane), a qualifié la loi de 1924 d’ “immorale, xénophobe, antisémite», «vilement discriminatoire», une «immense faillite morale », une« politique monstrueuse “, voir ici, p 5)
L’objectif d’une assimilation à la culture suédoise a été jugé inacceptable :
La position de départ était donc une optique de culture pluraliste. Les immigrés seraient encouragés, avec un soutien massif, financier et gouvernemental, à préserver leur culture (en montrant au monde entier que la Suède est un pays tolérant où tout le monde est le bienvenu). Selon cette optique, la rencontre entre la culture suédoise et les cultures minoritaires serait enrichissante pour toute la communauté, et la population majoritaire commencerait à s’adapter aux minorités. …
Ce n’est pas par simple coïncidence que les organisations juives d’Europe se dissocient systématiquement des organisations qui critiquent l’Islam. En effet, toute généralisation défavorable envers une minorité particulière peut finir par atteindre les Juifs.
L’article affirme, et je partage cette opinion, que les Juifs sont motivés par le désir de diviser ethniquement et culturellement les sociétés homogènes, de peur que ces sociétés puissent se retourner contre les Juifs, comme cela s’est produit en Allemagne, en 1933-1945, mais aussi à cause de la tradition juive de haine de la civilisation chrétienne de l’Occident. Il conclut en notant qu’en plus des médias sous propriété juive, l’influence juive s’est trouvée facilitée par le fait que la science anthropologique était dominée par l’école de Franz Boas (un mouvement intellectuel juif), par ses positions à propos du relativisme culturel, et par son dénigrement de la culture occidentale.
Je suis entièrement d’accord que l’influence juive vient du fait qu’ils forment une élite universitaire et médiatique, et qu’ils réussissent en même temps à développer des organisations activistes bien financées et très efficaces. Dans l’article, le rôle de Bruno Kaplan, du Congrès juif mondial, est mis en avant.
On a là un éclairage précieux pour aider à comprendre le problème de la mort imminente de l’Occident. Bien entendu, une telle analyse ne dispense pas de chercher à comprendre pourquoi les cultures occidentales ont cette prédisposition particulière qui les rend vulnérables à des idéologies qui voient la destruction de l’Occident comme un impératif moral. Néanmoins, il est vital de comprendre quelles forces ont activement poussé les cultures occidentales dans cette direction.