Le Rabbin Erfrati applaudit l’Islamisation de l’Europe

Original article: Islamization of Europe a good thing

Article d’origine publié le 10 novembre 2015

Traduction: Blog Blanche Europe

Il n’est pas inutile d’attirer l’attention sur un article de 2012 à propos d’un rabbin qui approuve l’islamisation de l’Europe, dans la mesure où cet article illustre une façon de penser très répandue chez les Juifs. Le rabbin Baruch Erfrati, colon en Cisjordanie et directeur d’une yeshiva [NdT: école d’étude des textes juifs], écrivait dans cet article que :

l’islamisation de l’Europe était préférable à une Europe chrétienne pour des raisons éthiques et théologiques — comme punition contre les Chrétiens pour leur persécution des Juifs, et parce que le christianisme, contrairement à l’islam, est considéré comme une “idolâtrie”, du point de vue de la halakha.

“Les Juifs devraient se réjouir que l’Europe chrétienne perde son identité en punition de ce qu’elle nous a fait subir pendant nos siècles d’exil là-bas”, a déclaré le rabbin, en expliquant qu’il s’agissait là d’une raison morale de donner la préférence aux Musulmans, et en citant à l’appui de son discours des descriptions choquantes tirées de la littérature rishonim (produite par les rabbins les plus influents entre les 11ème et 15ème siècles) à propos des pogroms et meurtres de masse commis par les Chrétiens contre les Juifs.

“Nous ne pardonnerons jamais aux Chrétiens d’Europe d’avoir massacré des millions de nos enfants, femmes et aïeuls… Pas seulement au cours du récent Holocauste, mais à travers les générations, d’une manière constante qui caractérise toutes les cliques de la chrétienté hypocrite…

“Et maintenant, l’Europe est en train de perdre son identité en faveur d’un autre peuple et d’une autre religion. Il ne restera aucun vestige ni aucun survivant de l’impure chrétienté, qui a fait couler tant de sang et qui ne pourra jamais expier ses crimes.”

Ce genre d’opinion mériterait peu d’attention, sauf qu’en fait, certaines indications montrent que c’est un point de vue répandu chez les Juifs. J’ai écrit un article à ce sujet il y a déjà quelque temps, suite à la déclaration d’un autre rabbin, Joshua Hammerman, qui faisait allusion à la fervente foi chrétienne du joueur de football américain Tim Tebow :

Si, contre toute probabilité, Tebow remporte le Super Bowl, cela encouragera ses disciples, et les disciples qui s’enhardissent peuvent commettre toutes sortes de folies, comme d’incendier des mosquées, tabasser des gays, et bannir les immigrés en bloc. Même si l’Amérique est plus ouverte aujourd’hui qu’à l’époque où Jerry Falwell [NdT: un pasteur protestant “télévangéliste”] a fait ses premières incursions dans le domaine de la politique, une victoire de Tebow pourrait fortement contrarier les efforts accomplis. (caractères gras ajoutés) …

La peur profonde qu’inspire le christianisme —surtout quand il fait appel à l’émotion— est profondément ancrée chez les Juifs américains. Par exemple, le patriote israélien Elliott Abrams reconnaît que la culture juive majoritaire en Amérique “conserve une image très sombre de l’Amérique, l’image d’un pays imprégné d’antisémitisme et toujours au bord de l’explosion antisémite.“ D’après Abrams, c’est cette vision pessimiste qui fait que les Juifs ont pris la tête du mouvement de sécularisation de l’Amérique. En fait, on connaît bien le rôle-clé joué par les organisations juives dans la formation de la loi constitutionnelle sur les rapports État/Église. Quant à savoir qui se cache derrière la guerre contre Noël, ce n’est pas non plus un grand mystère ; il est certain que Hollywood déteste Noël, comme nous le rappelle Edmund Connelly (voir ici et ici).

Ou comme nous le rappelle Joel Kotkin : “Durant des générations, les Juifs [américains] ont perçu les conservateurs de type religieux avec un mélange de peur et de dédain.”

Ou bien Norman Podhoretz :

[Les Juifs] ont émergé du Moyen-Âge avec la certitude que leur pire ennemi au monde — malgré les exceptions individuelles reconnues — était le christianisme : les églises où il s’incarnait tant sous la forme catholique romaine, que russe orthodoxe, ou protestante, ainsi que les gens qui priaient dans ces églises ou étaient influencés par elles. Cette certitude, les expériences à venir des Juifs allaient très peu aider les futures générations à s’en détacher. (Voir ici.)

Ou bien Steve Sailer, qui à propos de Steven Pinker, évoque :

la profonde répugnance de ce dernier à discuter en intellectuel de l’influence du christianisme. Son antipathie est palpable envers la culture propre au monde chrétien d’avant le Siècle des lumières. Par exemple, en réaction à la façon dont l’historienne Barbara Tuchman résume la théorie économique médiévale, il s’exclame: “Comme aurait dit mon grand-père : ‘Goyische kopp!’—tête de gentille.” De la part d’un érudit par ailleurs très intelligent, ce snobisme tribal a tendance à limiter la finesse de ses interprétations concernant les deux derniers millénaires.

Cette peur et cette détestation du christianisme sont la règle chez la plus grande partie des Juifs libéraux comme Hammerman [NdT: le mot libéral désigne plus ou moins les gauchistes], c’est-à-dire chez les 80% de Juifs américains et plus, qui ont voté pour Obama.

Et donc, quand on tombe sur des déclarations comme celle du Rabbin Erfrati, il faut se dire qu’elles font partie d’une très vieille tradition. Cette peur du christianisme persiste malgré le fait que de larges secteurs de l’Église protestante américaine sont philosémites, et que des millions de ses affiliés soutiennent férocement Israël.

Pour finir, la déclaration d’Erfrati nous rappelle que cette peur et cette détestation des sociétés chrétiennes est l’une des raisons du soutien juif à l’immigration non-blanche et non-chrétienne. Si le pire ennemi des Juifs dans le monde est réellement la chrétienté, comme l’affirme Podhoretz, l’une des solutions consiste à faire en sorte que les sociétés européennes deviennent non-chrétiennes. Ces différents aspects se rejoignent dans mon article “Pourquoi tant de haine et de peur de Donald Trump chez les Juifs“ : Ce qui fait peur est que “Trump pourrait réellement faire quelque chose sur la question de l’immigration, à la fois légale et clandestine, d’une façon qui pourrait ralentir la dépossession des Blancs, avec peut-être le risque d’un effet boule de neige, qui amènerait des conséquences imprévisibles”. La vraie cause d’inquiétude est que Trump pourrait arrêter l’offensive actuellement en cours contre l’Amérique blanche chrétienne, et revenir en arrière.