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Les Juifs maintiennent la Pression pour la Censure d’Internet

English version: Jews Continue Pressure for Internet Censorship

Article d’origine publié le 19 mai 2015

En mars dernier, ce blog a subi une cyber-attaque prolongée de la part des ennemis de nos peuples. Cette ressource vitale pour la vérité a été mise hors-service au moyen d’un nombre exagéré de demandes de service factices. Kevin MacDonald notait qu’une adresse IP en Israël avait “tenté d’accéder au site 13 125 fois en trois jours”. Notre mission, qui est d’éclairer et de libérer, est exécrée par ceux qui voudraient mettre notre race à genoux. L’Occidental Observer est vraiment un site unique, et l’on peut être sûr que l’analyse et le travail de recherche qu’il s’obstine à proposer donne des nuits blanches à nos ennemis. Je suis sûr que l’Occidental Observer, et d’autres sites qui partagent nos objectifs et notre vision du monde, tiennent une place spéciale dans le cœur haineux de nos élites étrangères. Ils ne s’arrêteront pas avant d’avoir trouvé un moyen de nous faire taire. Mais les cyber-attaques ne sont qu’une tactique parmi d’autres utilisées contre la vérité et notre droit à l’autodétermination. Un autre point d’attaque essentiel contre notre mission réside dans les croisades juridiques internationales visant à nous faire fermer boutique définitivement. Read more

Le Black-out des Médias sur l’Affaire ZBT

English version: “The ZBT Media Blackout”

Article d’origine publié le 2 mai 2015

Quand on pense aux fraternités [NdT: clubs d’étudiants, aux États-Unis], rien de ce qu’on y associe habituellement ne plaît à la gauche. C’est sans doute pourquoi la fraternité Phi Kappa Psi, à l’Université de Virginie (UVA), s’est trouvée dans la ligne de mire de Sabrina Rubin Erdely. [NdT: En décembre 2014, le magazine Rolling Stones a publié un article de Sabrina Erdely accusant faussement des membres d’une fraternité de l’Université de Virginie d’y avoir commis un viol collectif.] Sabrina Erdely n’avait-elle pas décrit les étudiants de l’UVA comme “une multitude d’étudiants athlétiques, à la peau bronzée, et blonds pour la plupart d’entre eux” —sans aucun doute de la graine de nazi, dans son imagination ethnique hyperactive.

On s’étonne donc de trouver une fraternité qui se livre aux activités suivantes: cracher sur d’anciens combattants et blessés de guerre de l’armée américaine, leur lancer des bouteilles de bière, ou encore, arracher les drapeaux américains qui ornent les voitures d’anciens combattants pour uriner dessus.

C’est pourtant ce qu’ont fait certains membres de la section Zeta Beta Tau (ZBT) de l’Université de Floride, si bien que leur section a été fermée. Aucun des étudiants n’a été renvoyé de l’université. Read more

La Judaïté importe-t-elle ?

English version: “Does Jewishness Matter?”

Article d’origine publié le 10 avril 2015

Il y a quelque temps, une mini tempête médiatique a éclaté à l’UCLA [Université de Californie – Los Angeles] au cours de la procédure de confirmation d’une étudiante juive à un poste au Comité Juridique du conseil des étudiants. L’étudiante s’est vu poser une série de questions pour déterminer si ses engagements juifs pourraient influencer son travail au conseil. Cela violait évidemment un grand tabou. Extrait du compte-rendu du New York Times:

“Étant donné que vous êtes une étudiante juive très active dans la communauté juive,” a déclaré Fabienne Roth, membre du Conseil de l’Association des Étudiants de premier cycle, en regardant Mme Beyda à l’autre bout de la salle, “est-ce que vous vous voyez garder un point de vue impartial ? ”

Pendant les 40 minutes suivantes, après qu’on se soit débarrassé de Mme [Rachel] Beyda, le conseil s’est enferré dans un débat pour déterminer si la religion et l’appartenance de cette dernière à des organisations juives, y compris son association d’étudiantes et le populaire club d’étudiants Hillel, signifiait qu’elle ne pourrait pas être impartiale sur les questions sensibles de gouvernance dont traite le conseil, l’équivalent de la Cour Suprême sur le campus.

D’après les étudiants et responsables juifs, cette discussion, consignée dans le procès verbal et enregistrée en vidéo, semblait faire écho aux questions, préjugés et stéréotypes qui visent les Juifs depuis des siècles à travers le monde — en particulier au sujet de leurs loyautés tiraillées.

Le conseil, réuni le 10 février, a d’abord voté le rejet de la nomination de Mme Beyda, car quatre membres s’y opposaient. Mais ensuite, à l’insistance d’un conseiller de la faculté qui a fait remarquer que l’appartenance à des organisations juives ne constituait pas un conflit d’intérêts, les étudiants ont réexaminé la question et admis la candidate au bureau à l’unanimité. …

“On n’aime pas agiter le drapeau de l’antisémitisme, mais dans ce cas, c’est différent,” a déclaré le rabbin Aaron Lerner, nouveau directeur général de la section Hillel à l’UCLA, à propos du vote contre Mme Beyda. “C’est de la bigoterie. C’est de la discrimination contre quelqu’un en raison de son identité”.

Le chancelier de l’université, Gene D. Block, a publié une déclaration dénonçant les attaques contre Mme Beyda. “Il est intellectuellement et moralement inacceptable de supposer que tout membre d’un groupe est forcément partial, ou motivé par la haine”, a-t-il dit. “Quand des stéréotypes blessants –quel que soit le groupe visé– sont brandis pour délégitimer les autres, nous nous sentons tous salis.”

Le distingué Dr Block, dont l’identité juive n’a sûrement aucun rapport avec sa déclaration, va bien au-delà de ce qui est prouvé en affirmant qu’on a supposé au cours des délibérations que “tout membre d’un groupe est forcément partial”. La raison évidente de ces questions est qu’il y avait un doute, pas une certitude. Toute personne saine d’esprit comprend bien que ce ne serait pas exactement une surprise si Mme Beyda laissait son identité juive influencer sa façon de voter sur de nombreuses questions, en particulier sur Israël et sur les controverses maintenant fréquentes à propos des activités du mouvement BDS [NdT: une organisation pro-palestinienne] sur le campus. Read more

Un Ethno-État pour les Blancs d’Afrique du Sud

English version here.

Article d’origine publié le 19 février 2015

En 2012, j’ai participé à une manifestation devant le Consulat d’Afrique du Sud de Los Angeles contre le traitement génocidaire infligé aux Blancs en Afrique du Sud. Les articles rendant compte de ces manifestations, qui étaient organisées en même temps dans plusieurs villes, mettaient régulièrement le mot “génocide” entre guillemets, et laissaient entendre que nous étions tous des néo-nazis – une réaction très prévisible de la part des médias respectables de gauche comme de droite, qui n’arrivent pas à croire que les Blancs puissent être victimes de violence raciale.

Si bien que j’ai été agréablement surpris de voir que l’article de Josh Gelernter “La Fin de l’Afrique du Sud” était paru dans National Review.  Rien de ce qu’écrit Gelernter n’étonnerait une personne réaliste sur les questions raciales, et d’ailleurs, Francis Carr Begbie a présenté sur ce blog plusieurs des mêmes arguments en mai 2014, dans son article “Le meurtre des Blancs d’Afrique du Sud passé sous silence.” Le point de vue de Gelernter:

Cela va très mal en Afrique du Sud. Quand le fléau de l’apartheid a volé en éclats en 1994, le pays semblait promis à un bel avenir. Huit ans plus tard, en 2002, 60 pour cent des Sud-Africains disaient que la vie était meilleure sous l’apartheid. Difficile à croire – mais on en était rendu à ce point en 2002. Et maintenant, c’est encore pire.

Quand l’apartheid a pris fin, l’espérance de vie en Afrique du Sud était de 64 ans – la même qu’en Turquie et en Russie. Maintenant, elle est de 56 ans, la même espérance qu’en Somalie. Il y a 132,4 viols par an pour 100 000 habitants, ce qui est de loin le nombre le plus élevé au monde: le Botswana est en deuxième position avec 93, et la Suède en troisième position avec 64 ; aucun autre pays ne dépasse 32.

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La Culture de Critique: Préface à la première édition brochée

La Culture de Critique: Préface à la première édition brochée (French translation of the Preface to the First Paperback Edition of The  Culture of Critque)

Les Juifs, vus comme une condition nécessaire

English version here

Article d’origine publié le 9 mai 2014

Cette vidéo de John Mearsheimer (également disponible dans nos archives video) discute utilement de la façon de se représenter l’implication juive dans la guerre d’Irak, ainsi que l’influence juive en général.

Le raisonnement est le suivant :

1. Les néo-conservateurs ont été la principale force poussant à la guerre.

2. Les néo-conservateurs sont un élément clé du Lobby pro-Israël. Ils sont “profondément dévoués à Israël” et impliqués dans tout un ensemble d’organisations pro-israéliennes telles que l’American Enterprise Institute, et l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient.

3. D’autres composantes du Lobby pro-israélien, notamment l’AIPAC, étaient profondément impliquées aussi.

4. Les principaux groupes juifs figuraient aussi parmi les principaux partisans de la guerre. Mearsheimer cite un éditorial du Forward [NdT: un hebdomadaire juif] publié avant le 7 mai 2004 :

Au moment où le Président Bush essayait de faire accepter la guerre d’Irak, les plus grandes organisations juives américaines se sont ralliées à sa défense comme un seul homme. Déclaration après déclaration, les leaders de la communauté ont insisté sur le besoin de débarrasser le monde de Saddam Hussein et de ses armes de destruction massive. [L’éditorial poursuit en affirmant:] Certains groupes sont même allés plus loin, en avançant l’idée que déposer le dirigeant irakien serait un pas significatif pour apporter la paix au Moyen-Orient, et pour que l’Amérique gagne la guerre contre le terrorisme.

La tentative récente pour obtenir que les États-Unis bombardent la Syrie présentait un scénario similaire, où on a vu l’Anti-Defamation League, la Conférence des Présidents des Grandes Organisations Juives Américaines (CPMAJO), et le Centre Simon Wiesenthal, soutenir la guerre (“Soutien général de la communauté juive organisée pour une intervention en Syrie“).

5. Les néo-conservateurs ont droit à l’indulgence de Mearsheimer sur la question de savoir s’ils pensaient vraiment que l’invasion de l’Irak aurait un effet positif pour les États-Unis (pour ma part, j’attribuerais leur position à la duperie délibérée ou à l’auto-duperie), mais il observe que d’après les néo-conservateurs, ce qui est bon pour Israël est bon pour les États-Unis, et vice-versa —un point de vue qu’il rejette (et qui heurte le sens commun).

6. Les néo-conservateurs ne pouvaient pas accomplir leur projet par eux-mêmes. Ils avaient besoin d’alliés, ce qui nécessitait un contexte approprié. Les attentats du 11 septembre ont pourvu à cela en apportant à la cause néo-conservatrice un soutien populaire et un soutien des élites (notamment avec Bush et Cheney). (Je pressens que la question intuitive “cui bono” (à qui cela profite) explique en grande partie pourquoi les Israéliens ont été soupçonnés d’être impliqués dans les attentats du 11 septembre, ou du moins, d’avoir été au courant à l’avance).

7. Les néo-conservateurs ont donc été des agents nécessaires, mais pas suffisants, de la guerre en Irak.

8. La guerre d’Irak n’a pas été une guerre juive. Les sondages indiquaient que les Juifs étaient moins favorables à la guerre que les autres Américains.

C’est exactement l’argumentation développée dans le livre The Culture of Critique—l’idée que les mouvements intellectuels et politiques juifs ont été nécessaires, mais pas suffisants pour provoquer le déclin de l’Amérique blanche. Extrait du chapitre 1:

[Ce qui est dit précédemment] n’implique pas que le judaïsme constitue un mouvement unifié ou que chaque branche de la communauté juive ait participé à ces mouvements. Il est possible que les Juifs constituent un élément prédominant ou nécessaire dans les mouvements politiques radicaux ou dans les mouvements intellectuels des sciences sociales, et il est possible qu’une identité juive marquée soit très compatible avec ces mouvements, ou même les facilite, sans que pour autant, la plupart des Juifs soient impliqués dans ces mouvements. Par conséquent, la question de l’impact global des influences juives sur la culture des gentils est indépendante de la question de savoir si tous les Juifs, ou la plupart d’entre eux, ont soutenu les mouvements qui visaient à modifier la culture des gentils.

Cette distinction est importante car d’un côté, les antisémites ont souvent présumé, de façon implicite ou explicite, que la participation juive à des mouvements politiques radicaux s’inscrivait dans une stratégie juive d’ensemble, qui incluait de riches capitalistes juifs, en même temps qu’une présence juive dans les médias, l’université, et d’autres domaines de la vie publique. Et d’un autre côté, les Juifs qui s’efforcent de désamorcer l’antisémitisme lié au rôle prépondérant joué par les Juifs dans de nombreux mouvements politiques radicaux ont souvent fait remarquer que c’est seulement une minorité de Juifs qui participe à ces mouvements, et que des gentils y participent également. Ainsi, par exemple, dans les années 1930 et 1940, la réponse standard de l’American Jewish Committee [Comité Juif Américain] à propos de la prédominance des Juifs dans les mouvements politiques radicaux consistait à faire remarquer que la plupart des Juifs ne sont pas des radicaux. Il n’empêche qu’à cette même époque, l’AJC avait entrepris des démarches pour s’opposer au radicalisme dans la communauté juive (voir par exemple, Cohen, 1972).[i] L’AJC reconnaissait implicitement que le discours assurant que les radicaux ne représentent qu’une minorité parmi les Juifs était peut-être vrai en effet, mais n’était pas pertinent quant à la question de savoir si (1) une forte identité juive est compatible avec ou facilite la participation aux mouvements politiques radicaux, (2) les Juifs constituent un élément prédominant ou nécessaire dans les mouvements politiques radicaux, et (3) les influences sur la société des gentils découlant de la prépondérance juive dans les mouvements radicaux (ou dans d’autres mouvements intellectuels juifs examinés dans ce livre) peuvent se concevoir comme une conséquence du judaïsme en tant que stratégie évolutive de groupe.

De même, le fait que la plupart des Juifs avant les années 1930 n’étaient pas sionistes, du moins ouvertement, n’implique pas que l’attachement à l’identité juive ne compte pour rien dans le sionisme, ou que les Juifs ne constituaient pas dans les faits une influence prépondérante sur le sionisme, ou que le sionisme n’a pas eu d’effets sur les sociétés des gentils, ou que certains gentils ne sont pas devenus d’ardents sionistes. Le radicalisme politique a été un choix possible parmi beaucoup d’autres ouverts aux Juifs après le siècle des Lumières, et il ne s’agit pas de suggérer ici que le judaïsme, après le siècle des Lumières, constitue un groupe monolithique unifié. Et donc, il est très pertinent pour le présent projet de savoir que les Juifs ont été plus enclins que les gentils à choisir des alternatives politiques radicales, et que les Juifs ont constitué une influence prépondérante dans certains mouvement politiques radicaux.

Si l’on applique l’analyse de Mearsheimer aux arguments développés dans le Chapitre 7 de The Culture of Critique, où les Juifs sont présentés comme une condition nécessaire ayant rendu possible la réorientation radicale de la politique d’immigration suite à la loi de 1965 sur l’immigration, alors on peut paraphraser comme suit. (Remarquez qu’il y a quelques différences par rapport aux arguments qui présentent les néo-conservateurs et la communauté juive organisée comme une condition nécessaire ayant rendu possible la guerre en Irak.)

1. Les organisations juives ont été la principale force en faveur du changement de la politique d’immigration.

2. Les organisations juives ont recruté des sympathisants non-juifs pour participer à leurs efforts. Comme l’observe Mearsheimer, il s’est passé la même chose avec le néo-conservatisme.”Du fait que les juifs néo-conservateurs constituent un très faible pourcentage de l’électorat, ils ont besoin de s’allier à des non-juifs dont les propres intérêts, réels ou apparents, s’accordent bien avec les intérêts juifs. Les non-juifs ont diverses raisons de s’associer aux intérêts juifs, y compris l’avancement de leur carrière, de proches rapports personnels ou des sentiments d’admiration envers certains Juifs, ou bien des convictions personnelles profondes” (voir ici, p. 12). Dans le cas de la politique d’immigration, certaines organisations juives comme l’American Jewish Congress [Congrès Juif Américain] ont monté de nouvelles organisations (par exemple, la Commission Nationale sur l’Immigration et la Citoyenneté) principalement composées de non-juifs favorables à l’immigration et à la fin des quotas nationaux favorisant l’Europe de l’Ouest.

3. Les organisations juives ont systématiquement confondu les intérêts américains avec les intérêts juifs. C’est à dire qu’elles ont présenté comme positif pour le pays dans son ensemble ce qui n’était que le propre intérêt des Juifs à ce que le changement de la loi règlementant l’immigration amène le pluralisme culturel et le déclin de l’Amérique blanche. De façon générale, tout comme les néo-conservateurs n’arrivent pas à distinguer en politique étrangère entre les intérêts américains et ceux d’Israël, les Juifs américains ne font pas non plus la différence entre ce qui est bon pour les Juifs et ce qui est bon pour le reste de l’Amérique.

4. Tout comme les efforts des néo-conservateurs ont échoué jusqu’à ce que le contexte change, la victoire des intérêts juifs dans le domaine de l’immigration est devenue possible parce qu’il y a eu un changement du contexte intellectuel – en l’occurrence, ce changement découle de la réussite des mouvements juifs intellectuels et politiques qui font l’objet des chapitres précédents de The Culture of Critique (l’anthropologie boasienne, l’École de Francfort, la psychanalyse, les intellectuels de New York). Comme l’a observé John Higham, dès avant la victoire finale de 1965, le point de vue boasien à base de déterminisme culturel et d’anti-biologisme s’était imposé comme le standard de la sagesse universitaire. Si bien qu’il “était devenu intellectuellement à la mode de rejeter l’idée qu’il puisse même exister des différences ethniques persistantes. Ce mouvement de réaction a privé la conscience raciale populaire d’une puissante arme idéologique” (58-59). Dans une déclaration de 1951 au Congrès, l’American Jewish Congress avait déclaré: “Les découvertes de la science obligent même ceux d’entre nous qui ont le plus de préjugés à accepter, aussi inconditionnellement que nous acceptons la loi de la gravité, que l’intelligence, la moralité et le caractère, n’ont aucun rapport avec la géographie ni avec le lieu de naissance “.

5. Ce travail d’influence s’est fait sans qu’un grand nombre de Juifs y participent ou en soient informés. Les mouvements intellectuels juifs étaient le produit d’un très petit nombre de Juifs dont l’influence a été amplifiée par l’influence juive et par la constitution d’un réseau ethnique juif dans le monde élitiste des médias et du monde universitaire. Tout comme la guerre d’Irak n’est pas exactement catalogable comme une “guerre juive”, on pourrait soutenir que le changement de la politique d’immigration des États-Unis ne doit pas être qualifié de “victoire juive.” Le pouvoir juif repose sur l’influence exercée sur les institutions d’élite (médias, milieux universitaires, Congrès) par des groupes organisés de Juifs, et non par l’ensemble de la population juive. La question reste ouverte quant à savoir si ces attitudes se retrouvent fréquemment dans la communauté juive en général.

Néanmoins, même s’il existe des preuves sérieuses qu’un nombre substantiel de Juifs se sont opposés à la guerre d’Irak, ce n’est pas aussi convaincant dans le cas de la politique de l’immigration. Alors qu’un grand fossé sépare les néo-conservateurs de la majorité des Juifs américains sur la question de l’Irak, on note au contraire que la politique libérale d’immigration reçoit le soutien de tout l’éventail politique juif (depuis l’extrême gauche jusqu’à la droite néo-conservatrice), sans parler de la communauté juive organisée dans son ensemble, et c’est le cas depuis le début du 20e siècle au moins.

Bien plus que la guerre d’Irak, les questions où il existe un consensus de la communauté juive américaine sont la politique d’immigration, et la conception de l’Amérique comme une nation fondée sur une proposition ou un contrat social, sans dimension ethnique ou raciale.

 


[i]. Comme indiqué dans le livre Separation and its Discontents (p. 261), l’AJC, en s’efforçant de présenter les Juifs comme s’ils n’étaient pas sur-représentés dans les mouvements radicaux, se livrait à un exercice de duperie, et peut-être d’auto-duperie. L’AJC s’était engagée dans des efforts intensifs pour changer l’opinion dans la communauté juive, en essayant de montrer que les intérêts juifs étaient mieux servis en défendant la démocratie américaine plutôt que le communisme soviétique (par exemple, en insistant sur l’antisémitisme soviétique et sur le soutien soviétique à des pays qui s’opposaient à Israël dans les années suivant la Deuxième Guerre mondiale) (Cohen 1972, 347ff).

Le statut social des Blancs qui deviennent minoritaires

English version here

Article d’origine publié le 21 avril 2014

La récente étude (discutée ici) de Maureen Craig et Jennifer Richeson sur la façon dont réagissent les Blancs à l’idée de devenir minoritaires comprenait une expérience où les sujets étudiés (tous blancs) lisaient un “paragraphe lénifiant” destiné à calmer leurs craintes concernant le passage imminent des Blancs à l’état de minorité. Ce paragraphe affirmait avec beaucoup d’aplomb que “malgré le changement de composition démographique, on observerait très probablement une stabilité du statut sociétal relatif des différents groupes raciaux” et qu’il était prévu “que les Blancs américains continuent d’avoir des revenus moyens plus élevés que les membres d’autres groupes raciaux”.

C’était une simple manipulation expérimentale. Les expérimentateurs n’ont pas prétendu que leur paragraphe lénifiant sur le statut social des Blancs était vrai. Mais, puisqu’ils proposent l’idée que la peur de perdre son statut social est réellement le mécanisme central qui explique le résultat de leurs recherches, il est important de se demander si leur paragraphe lénifiant est vrai ou pas. Encore une fois, le schéma qu’ils proposent est que les Blancs, face à leur statut imminent de minorité démographique, craignent de voir leur statut social se dégrader, ce qui les encourage dans un deuxième temps à adopter diverses positions associées en Amérique aux idéaux politiques conservateurs, par exemple en s’opposant à l’intervention du gouvernement dans le domaine de la santé, en étant pour de plus fortes dépenses militaires, et sans doute contre le mariage gay, l’avortement, et les restrictions sur le droit de port d’arme.

Income

Comme le montre le graphique ci-dessus, on aurait tort de croire que les Blancs “ont des revenus moyens plus élevés que les membres d’autres groupes raciaux”. Les Asiatiques, depuis qu’ils constituent un groupe démographique important, ont toujours eu des revenus moyens plus élevés. En outre, dans des États comme la Californie, les Blancs perdent des plumes du fait de la concurrence avec les Asiatiques et les Latinos sur des ressources précieuses telles que l’admission à l’Université de Californie (“Les étudiants de Californie frappés par la restriction des admissions à l’UC“). Les Blancs (26,8%) représentent maintenant le troisième groupe racial le plus nombreux dans le système de l’UC, après les Asiatiques (36,2%) et les Latinos (28,8%) (ce dernier groupe est sans aucun doute aidé par la règle qui accorde automatiquement l’admission aux étudiants qui font partie des 9% de meilleurs élèves de leur classe en dernière année du système secondaire ; les Noirs sont sous-représentés parce que la race n’est pas admise comme critère et qu’il y a peu de lycées (high-schools) entièrement noirs du fait que les Latinos ont colonisé de nombreuses zones autrefois noires. L’immigration a un coût énorme pour les Noirs comme pour les Blancs).

Un autre aspect du futur déclin de la situation économique des Blancs se trouve mis en évidence dans un rapport récent de James G. Gimpel, un professeur de sciences politiques à l’Université du Maryland. Ce rapport a été publié par le très utile Center for Immigration Studies (L’Impact de l’immigration sur les perspectives politiques des Républicains, de 1980 à 2012). L’arrivée de millions d’immigrés pauvres et sans instruction aspirera de plus en plus les ressources de la société dans son ensemble, et créera une pression politique pour des mesures redistributives imposées au détriment des Blancs. L’étude du professeur Gimpel a pour principal objet de montrer que l’immigration est une stratégie perdante à long terme pour les Républicains – ce qui n’a rien de surprenant, vu la racialisation de la vie politique américaine, qui fait que les non-Blancs se regroupent au Parti Démocrate. L’argument de Gimpel est que l’arrivée de millions de gens sans instruction entraîne une plus grande inégalité des revenus et produit une grande masse d’électeurs favorables à la redistribution:

Les données du Bureau de Recensement indiquent que l’immigration a considérablement accru la population à faible revenu dans le pays. Les immigrés et leurs enfants mineurs représentent un quart des pauvres et un tiers de ceux qui n’ont pas d’assurance santé (Camarota 2012; Rector 2006). McCarty, Poole et Rosenthal (2008) ont décrit assez précisément le lien entre hausse de l’immigration, augmentation de l’inégalité économique, et renforcement au niveau national de la polarisation entre les deux partis. Un bon nombre des immigrés arrivés après 1965 se sont trouvés être des gens sans qualification, qui vivaient avec de bas salaires, et exposaient la population pauvre locale à la concurrence salariale.

En outre, c’est dans les territoires où l’inégalité de revenu est la plus forte qu’il existe le plus fort soutien, non seulement de la part des immigrés, mais de tous les citoyens, à un gouvernement fort avec un rôle important de redistribution et de régulation économique. Les comtés présentant une forte inégalité de revenus ne se contentent pas de davantage voter Démocrate aux élections présidentielles, mais produisent en outre de grands mouvements d’opinion locale favorables à davantage de réglementation gouvernementale et à des politiques d’imposition et de redistribution de la fortune.

Gimpel montre qu’il y a une corrélation entre l’inégalité des revenus mesurée par l’indice de Gini, et le soutien accordé à des politiques libérales favorables à la régulation gouvernementale et à la redistribution.

Pour résumer, le paragraphe lénifiant de Craig et Richeson, qui est fait pour rassurer les Blancs, ignore le coût futur de l’immigration pour les Blancs. À mesure que les États-Unis continuent de faire venir des gens pauvres et sans instruction, il y aura un renforcement du pouvoir électoral en faveur de politiques redistributives alimentées par des augmentations d’impôts qui frapperont particulièrement les Blancs. Et à mesure que le pouvoir électoral des Blancs diminue, la pression en faveur de telles politiques deviendra politiquement irrésistible. On peut faire le même raisonnement à propos de la tradition conservatrice américaine, attachée aux libertés individuelles et à un gouvernement limité.

Dans sa conclusion, le professeur Gimpel suggère qu’on ne peut pas raisonnablement s’attendre à ce que la multitude d’immigrés peu qualifiés connaissent une ascension sociale, étant donné la pression continue vers le bas qu’exerce l’immigration sur les salaires.

Les Républicains ont raison de vouloir attirer les électeurs latinos. Ils constituent incontestablement une part croissante de la population et de l’électorat. Mais d’après les éléments présentés ici, renforcer le flux d’immigrés peu qualifiés s’avèrera contre-productif dans une économie qui est mal adaptée pour assurer leur promotion sociale.

Le raisonnement tenu ici est que les immigrés peu qualifiés vont souffrir à mesure que les États-Unis continuent de faire venir des millions d’immigrés peu qualifiés comme eux. Le Professeur Gimpel suggère que les Républicains devraient tourner leur argumentation de façon à dire, en gros, que limiter l’immigration est une bonne chose pour les immigrés qui sont déjà là :

En même temps, les réserves exprimées par les Républicains concernant de hauts niveaux d’immigration peuvent trop facilement êtres cataloguées comme racistes et xénophobes. C’est parce que les élites du parti n’ont pas réussi à clairement faire passer le message qu’ils veulent une politique pro-immigrés basée sur une politique d’immigration réduite, et que ces deux objectifs sont complémentaires. Une telle politique sera aussi le meilleur moyen de faire évoluer les immigrés vers un niveau de revenus supérieur ou moyen, ce qui favorisera leur mobilité géographique et politique.

Du moment que ça marche.

Cependant, il est intéressant de souligner que l’un des coûts bien connus du multiculturalisme est que les gens sont moins disposés à contribuer aux services publics comme la santé et l’éducation quand les bénéficiaires sont des (membres de) groupes ethniques étrangers – un phénomène qui s’explique facilement par le point de vue évolutionniste. Si le professeur Gimpel a raison de penser que l’immigration conduit à créer une sous-classe persistante, en constante expansion, et incapable de se hisser plus haut sur le plan économique, alors le résultat sera explosif. À mesure que leur pouvoir politique décline, les Blancs pourront de moins en moins échapper aux impôts finançant des services publics pour cette sous-classe constituée de non-Blancs, pauvres et sans qualification.

Et même si le professeur Gimpel préfère présenter son raisonnement en termes d’effets de l’immigration sur les salaires et la mobilité ascendante des immigrés, la même conclusion s’impose lorsqu’on adopte un point de vue réaliste sur les différences de QI entre races et ethnies, comme le fait Jason Richwine.

Dans les deux cas, le résultat sera d’augmenter le ressentiment des Blancs, avec des implications politiques cataclysmiques. Quand il deviendra impossible de remédier par les urnes électorales à des griefs légitimes, les Blancs envisageront d’autres moyens d’atteindre leurs objectifs. Les travaux de Craig et Richeson suggèrent que les Blancs voient leur mise en minorité comme une menace pour leur statut social, et observent que la polarisation raciale en sera sans doute renforcée. Lorsque dans un contexte où les méthodes démocratiques sont inefficaces, la position économique des Blancs va être de plus en plus clairement menacée (malgré le black-out actuellement imposé par les médias), les choses pourraient changer de façon spectaculaire. On conçoit facilement que dans ce cas, le discours explicite sur l’identité et les intérêts des Blancs tomberait sur un terrain fertile, et que la rhétorique qui met l’accent sur la perte de l’Amérique traditionnelle rencontrerait l’approbation des Blancs qui ont perdu leur pouvoir politique.

Les promoteurs de l’immigration jouent un jeu très dangereux. Quand l’ancienne majorité dominante est non seulement en train de perdre son pouvoir, mais qu’elle continue en même temps à financer les services sociaux de la majorité ascendante, la polarisation raciale est alors une bombe à retardement sur le plan politique.