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Les liens familiaux de Victoria Nuland: Le Gouvernement Permanent en action

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Article d’origine publié le 9 février 2014

Les familles juives influentes qui s’entrecroisent sont un aspect marquant de l’histoire juive. Elles cimentent les relations d’affaires en créant des réseaux de proches parents qui se marient seulement entre eux. On peut donner l’exemple des Juifs de cour, dans l’Europe du 17e et 18e siècle (voir ici, pp 150-152). On observe des résurgences de ce phénomène dans le monde contemporain, comme par exemple chez les néoconservateurs.

Comme pour les autres mouvements intellectuels juifs que j’ai étudiés, les néoconservateurs sont connus pour l’admiration mutuelle qu’ils se prodiguent entre eux, pour leurs étroits rapports d’entraide mutuelle sur les plans personnel, professionnel, et familial, et pour leur coopération ciblée autour d’objectifs communs. Par exemple, Norman Podhoretz, l’ancien rédacteur en chef de Commentary, est le père de John Podhoretz, un éditeur et chroniqueur néoconservateur. Norman Podhoretz est aussi le beau-père d’Elliott Abrams, l’ancien chef de l’Ethics and Public Policy Center (un groupe de réflexion néoconservateur) et directeur des Affaires du Proche-Orient au Conseil de Sécurité Nationale. La femme de Norman, Midge Decter, a récemment publié une biographie hagiographique du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, dont les deuxième et troisième adjoints au Pentagone étaient respectivement Wolfowitz et Feith. Perle est membre de l’American Enterprise Institute. Au départ, il a aidé Wolfowitz à obtenir un poste à l’Agence pour le Désarmement et le Contrôle des Armes [Arms Control and Disarmament Agency] en 1973. En 1982, Perle, en tant que secrétaire adjoint [Assistant Secretary] à la Défense pour la politique de sécurité internationale, a engagé Feith comme son conseiller spécial, puis comme secrétaire adjoint suppléant [Deputy Assistant Secretary] pour la Politique des Négociations. En 2001, le secrétaire adjoint [Deputy Secretary] à la Défense Paul Wolfowitz a aidé Feith à obtenir le poste de sous-secrétaire pour la politique [du département de la défense]. Feith a ensuite nommé Perle président du Defense Policy Board [Comité de la Politique de Défense]. Et ce n’est que la pointe d’un très gros iceberg. “Le néoconservatisme en tant que mouvement juif” (p. 32)

Les réseaux et liens ethniques cimentés par le mariage sont mis en évidence par le récent incident concernant la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland, et sa conversation téléphonique avec Geoffrey Pyatt, l’ambassadeur américain en Ukraine. Comme le dit Steve Sailer sur le blog VDARE, Nuland est membre d’une

famille [juive] très talentueuse et énergique, qui fait partie du Gouvernement Permanent des États-Unis. Peu importe qui gagne l’élection présidentielle: il se trouvera un Kagan-Nuland pour travailler on ne sait à quoi, on ne sait où, en votre nom et à vos frais.

Le lien avec les Kagan existe via son mari, Robert Kagan. Comme l’ont remarqué Vos yeux qui mentent, “Robert et son frère Fred semblent s’être stratégiquement implantés à des postes clés pour l’élaboration de la politique au sein de l’appareil central des partis Démocrate et Républicain. Robert est incrusté à la Brookings Institution, tandis que Fred est cramponné à l’American Enterprise Institute”.

Nous avons ainsi un nouvel arbre de famille chez les néoconservateurs juifs. Il commence avec Donald Kagan, un historien de l’Université de Yale, dont l’histoire de la Guerre du Péloponnèse a été utilisée par les néoconservateurs pour justifier l’invasion des pays qu’Israël n’aime pas (voir Sailer). Donald Kagan était également signataire de la lettre de 2002 à George W. Bush, rédigée par le PNAC de Bill Kristol (Project for the New American Century – Projet pour le nouveau siècle américain), qui considérait les dangers menaçant Israël (Iran, Syrie, Irak) comme des dangers menaçant l’Amérique.

Dans la génération suivante, Fred Kagan (American Enterprise Institute) et Robert Kagan (Brookings Institution) sont également des piliers du néoconservatisme. (Par exemple, Donald, Robert et Frédéric sont tous signataires du manifeste néoconservateur, Reconstruire les Défenses de l’Amérique, émis par le PNAC en 2000). Eux tous, y compris leurs femmes, sont diplômés d’universités d’élite, et fermement implantés dans l’infrastructure néoconservatrice qui associe gouvernement et groupes de réflexion [think tanks]. La femme de Fred, Kimberly (née Kessler), préside l’Institut pour l’Étude de la Guerre, et défend des positions typiquement néoconservatrices.

Et bien que la politique américaine envers l’Ukraine soit probablement liée à divers problèmes en dehors de l’hostilité des néoconservateurs envers la Russie (hostilité due à divers griefs, comme la répression des oligarques par Poutine, et son soutien à l’Iran et la Syrie, pays ennemis d’Israël), il ne fait pas grand doute que le soutien énergique de Nuland aux opposants pro-européens du gouvernement Ianoukovitch s’accorde bien avec les positions défendues par les réseaux néoconservateurs auxquels elle appartient. Admirez notre gouvernement permanent au travail !

Le Lobby pro-israélien: Impossible de se cacher

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Article d’origine publié le 25 Janvier 2013

Le site Mondoweiss a reproduit un extrait du discours d’un rabbin, Melissa Weintraub, sur les stratégies utilisées par la communauté juive pour gérer les relations avec Israël. Le problème pour les Juifs est qu’aux États-Unis, ils représentent l’avant-garde de la gauche libérale, pro-immigration, pro-multiculturelle, et anti-blanche, et qu’au même moment, leur pays préféré, Israël, se lance allègrement dans l’apartheid et le nettoyage ethnique. Cela provoque une dissonance cognitive et une grande agitation politique dans la communauté juive. Mais la réaction la plus commune reste simplement la stratégie d’évitement (en deux versions) :

Israël est devenu le motif de division le plus explosif dans la vie juive américaine, selon la plupart des observateurs, journalistes, rabbins, et tous ceux qui baignent dans le milieu. Actuellement, on a 3 façons principales d’aborder Israël.

L’une est l’évitement. Pour presque toutes les associations juives américaines qui sont dans le domaine de la justice sociale… J’étais récemment dans une salle, avec toutes les sommités du mouvement juif de justice sociale, et ils ont tous mis en place pour leur organisation une politique d’évitement du sujet d’Israël. Les rabbins de toutes sectes et tous horizons politiques discutent du “sermon qui tue par allusion à Israël” d’après l’expression de Scott Perlo, un rabbin ordinaire du site 6th and I. Cela signifie qu’un sermon peut parler de tout, sauf d’Israël. On peut parler du système de santé, des armes à feu, ou d’autres questions controversées, mais un seul mot sur Israël et on risque le renvoi. Il semble que chaque jour, une nouvelle organisation interdise le sujet d’Israël sur sa liste de diffusion….

Voilà pour l’évitement, le premier type de réaction… Le premier type est en fait une réponse au second type de réaction, mais je cite l’évitement en premier parce que c’est devenu la réaction la plus répandue…

La deuxième façon habituelle de réagir se caractérise par une agressivité ouverte ; avec dénigrement, diabolisation ; des attaques et contre-attaques dans les éditoriaux, des menaces à propos des sources de financement, des directeurs et conseils d’administration terrorisés et pétrifiés du fait qu’ils sont régulièrement dans des situations impossibles où ils sont désavoués quoi qu’ils fassent. Cela se passe en grande partie hors de vue du public, mais c’est le domaine où j’interviens, et je peux vous dire que j’entends tous les mois des dizaines d’institutions qui ont le même genre de problème.

Et tout aussi destructif, il y a la caricature grossière de l’attitude des autres, la déformation, les citations hors contexte, les procès d’intention, les antagonismes.

Le troisième type de réaction est ce que j’appelle la stratégie d’évitement, version 2.0. Cela consiste à se réunir et faire des conférences avec ceux qui approuvent notre politique particulière, et à rejeter tous les autres comme s’ils étaient loufoques, malveillants, ou dangereux. Se flatter du nombre d’alliés qui sont avec nous, et rejeter tous les autres de façon catégorique et unidimensionnelle. Et cela aussi, c’est de plus en plus courant.

Donc, quel que soit le résultat de la campagne actuelle pour la guerre avec l’Iran, il ne faut pas s’attendre à ce que les Juifs américains renoncent à leur rôle d’épine dorsale de la gauche anti-blanche. Ils auront beau éviter la question, ou vociférer les uns contre les autres, cela n’affectera pas leur attitude envers l’Amérique blanche et les problèmes fondamentaux qui la menacent. Read more

ADL: “Les théoriciens du complot blâment les Juifs pour les événements en Syrie”

Original appeared 26 septembre 2013; English version here 

La “respectable association de défense des droits civils” reprend sa vieille habitude. L’ADL me colle l’étiquette de “théoricien de la conspiration” pour avoir présenté des documents qui montrent le soutien général de la communauté juive organisée au principe d’une attaque militaire américaine contre la Syrie (“ADL: Les théoriciens du complot blâment les Juifs pour les événements en Syrie“). Il y a aussi l’affirmation que je suis un “extrémiste” —ce qui semble curieux, de la part d’une organisation qui prône l’immigration vers les États-Unis de dizaines de millions de personnes venant du monde entier.

Kevin McDonald, un professeur antisémite de psychologie à Long Beach, à l’Université d’État de Californie, a écrit sur L’Occidental Observer un article daté du 2 septembre affirmant que “Le contretemps [qui remet à plus tard l’action militaire en Syrie] donne au Lobby pro-israélien l’occasion d’intensifier ses efforts pour faire grimper les résultats des sondages et pour faire pression sur le Congrès. “

Depuis si longtemps que je suis sur leur liste des pires antisémites, on aurait espéré qu’ils apprennent au moins à écrire mon nom correctement. Leur article ne donne aucun lien vers l’article incriminé écrit par moi, si bien que le lecteur se retrouve seulement avec un nom mal orthographié et un lien vers la fiche écrite à mon sujet sur le propre site de l’ADL (où ils réussissent cette fois à bien écrire mon nom). D’ailleurs, ils ne donnent de lien pour aucun des articles ou vidéos produits par les “extrémistes marginaux et anti-sémites” dont le communiqué de presse de l’ADL dresse la liste — sans doute parce que l’ADL préfère que ses lecteurs ne voient pas ce qu’ils ont dit en réalité. Read more

Soutien général de la communauté juive organisée pour une intervention en Syrie

Original posted 6 septembre 2013; English version here

Patrick Cleburne, du blog VDARE, a écrit un article sympathique à propos de la corruption du Parti républicain par Sheldon Adelson (“Syrie: Pourquoi Boehner et Cantor prennent-ils leur base électorale et leur pays à rebrousse-poil ? Parce qu’ils sont atteints du syndrome ADD ! “). [NdT: ADD = Attention Deficit Disorder (Trouble de Déficit de l’Attention)]. Mais ici en fait, le syndrome ADD signifie Adelson Dollar Disorder. Cette expression désigne le penchant des politiciens républicains (Newt Gringrich en est le meilleur exemple) à se prosterner devant l’argent d’Adelson. Cet argent sert principalement à soutenir ceux qui en Israël se montrent les plus agressifs et les plus portés au nationalisme et au racialisme. Cleburne fait également remarquer qu’Adelson illustre parfaitement l’hypocrisie et les doubles standards qui gouvernent les politiques défendues d’une part pour Israël, où Adelson préconise une clôture frontalière inviolable et l’expulsion des clandestins, et d’autre part pour les États-Unis, où il préconise l’amnistie des clandestins, et aucune expulsion.

Une illusion dont se bercent souvent les Juifs est l’idée de “deux Juifs, trois opinions“ — c’est-à-dire l’idée que les Juifs ont toujours tendance à être en désaccord les uns avec les autres. Mais en fait, sur les questions cruciales telles qu’Israël, l’immigration, le multiculturalisme, et le christianisme sur la place publique, la communauté juive parle d’une seule (et très influente) voix. Cleburne signale un article de Bloomberg qui montre le large soutien juif à l’idée d’attaquer la Syrie. (“Soutien de cercles juifs à l’intervention en Syrie – Adelson, nouvel allié d’Obama“). Ce très large soutien est d’autant plus surprenant que, dans le reste de l’Amérique, le Congrès constate une “opposition record” à l’idée d’un raid aérien.

Les récents sondages montraient déjà le peu d’appétit du peuple américain pour une intervention militaire en Syrie. Un sondage publié mardi par le Pew Research Center estime qu’à peine 29% des Américains approuvent l’idée de raids aériens “suite aux témoignages selon lesquels le gouvernement syrien a utilisé des armes chimiques”. Et le même jour, un sondage Washington Post/ABC donnait un chiffre de 36% d’Américains favorables à des raids aériens. … Le député Alan Grayson (Démocrate de Floride), un opposant virulent aux frappes militaires contre le gouvernement syrien, a déclaré aux journalistes après le briefing de mardi dernier qu’un vote pour le recours à la force militaire en Syrie ne passerait pas. “La Chambre n’est pas d’accord, le peuple américain n’est pas d’accord. Ici, on écoute les électeurs”, a t-il déclaré. “Premièrement, l’opinion publique est totalement contre. Deuxièmement, l’opinion publique est violemment contre.” (“Selon les législateurs américains, les électeurs refusent l’intervention en Syrie – Une opposition plus forte que jamais“) Read more

Le lobby pro-israélien et la communauté juive organisée veulent un changement de régime en Syrie

Le lobby pro-israélien et la communauté juive organisée veulent un changement de régime en Syrie

1 Septembre 2013

Kevin MacDonald

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Le président Obama dit maintenant que son administration a décidé d’attaquer la Syrie mais qu’elle demandera l’approbation du Congrès avant de passer à l’action. La situation deviendrait alors très intéressante, si jamais le Congrès s’y oppose, comme cela semble bien possible.

L’idée qu’Obama puisse ordonner un acte de guerre contre la Syrie sans disposer d’un fort soutien international, ni d’un mandat du Congrès, a toujours laissé perplexe. Voilà donc notre président d’extrême gauche qui préconise une guerre de plus au Proche-Orient, après s’être opposé à la guerre en Irak quand il était sénateur. Ce même président, qui a des rapports glaciaux avec Benjamin Netanyahu, et qui a maintes fois déçu les exigences du Lobby pro-israélien.

Bien sûr, les arguments pour cette guerre sont formulés en termes de bien et de mal—comme pour toutes les guerres américaines, mais ce genre de justification moraliste existait aussi pendant la période menant à la guerre d’Irak. Dans le cas actuel, le point de vue des faucons est plus difficile à défendre du fait que les allégations concernant les armes de destruction massive se sont avérées fausses. N’oublions pas que ces allégations avaient été fabriquées par des agents pro-israéliens à l’identité juive très marquée. Ces agents étaient liés au Bureau des projets spéciaux du Ministère de la Défense, avec parmi eux, Paul Wolfowitz, Douglas Feith, Abraham Shulsky, Elliott Abrams, David Wurmser, Michael Ledeen, David Schencker, et Michael Rubin. Cela s’était fait en étroite coopération avec les services de renseignements israéliens (voir ici, p. 47 et suiv.).

Les suspects habituels, les néoconservateurs du Weekly Standard—y compris nombre de ceux-là mêmes qui ont fait campagne pour la guerre d’Irak— font maintenant pression pour une lourde intervention américaine en Syrie. Il est surréaliste de lire dans la déclaration de ces soi-disant “experts” que le président doit agir «pour s’assurer que les armes chimiques d’Assad ne menacent plus l’Amérique”. Cela rappelle l’Irak de Saddam Hussein, qui s’apprêtait à détruire les Etats-Unis avec ses armes de destruction massive. Comment Assad pourrait lancer ses armes chimiques sur l’Amérique est laissé à l’imagination de chacun.

Le soutien résolu des néoconservateurs à une action militaire en Syrie laisse penser qu’Israël est tout à fait favorable à une campagne américaine. Il n’est donc pas surprenant, comme pendant les jours précédant la guerre d’Irak, que les renseignements israéliens jouent un rôle de premier plan: “Les preuves du déploiement d’armes chimiques par le régime d’Assad – déploiement qui apporterait un fondement juridique essentiel pour justifier une action militaire occidentale – ont principalement été fournies par les renseignement militaires israéliens, selon le magazine allemand Focus” (voir ici). Cela comprend l’appel téléphonique intercepté, dont on a tant parlé, entre des officiers syriens qui discutaient de l’utilisation d’armes chimiques (Ibid.), ainsi que l’affirmation selon laquelle des armes chimiques ont été transportées jusqu’au site de l’attaque (voir ici). Read more

Pourquoi Ron Unz a-t-il cessé de parler de la discrimination contre les Blancs non-juifs?

Kevin MacDonald; translated by Anatole

L’article de Ron Unz sur la méritocratie est une analyse importante de la discrimination contre les Blancs non-juifs en ce qui concerne les admissions aux universités prestigieuses. Mais on ne le saurait pas en suivant ses présentations publiques et écrits récents. Par exemple : un article récent qui s’affiche sur National Review Online [La Revue nationale en ligne] ( « Systèmes de quotas raciaux,  Harvard et le legs de Bakke » ) est entièrement porté sur les résultats de ses recherches sur les Américains d’origine asiatique. Aucune allusion aux Blancs non-juifs.

Cette omission évidente ne passa pas inaperçue. Dans « The Minimum Wage, Immigration, and Affirmative Action » [ « Le SMIC, l’immigration et les mesures de discrimination positive » ], Unz mentionne « un éminent pur et dur conservateur, quelqu’un de très critique à l’égard des pouvoirs établis du Parti républicain, qui se demandait pour quelle raison j’avais centré mon attention uniquement sur les Asiatiques et à l’exclusion des victimes blanches des mesures de discrimination positive quant aux admissions aux établissements d’enseignement supérieur. »

Je soupçonne que le pur et dur conservateur est inquiet des effets des pratiques typiques des grandes universités prestigieuses du nord-est des Etats-Unis — c’est-à-dire, le « Ivy League » — sur les Américains Blancs non- juifs, et, de toute façon, c’est certainement ce qui m’inquiète. Mais Unz n’effleure pas cette question : il aime mieux fustiger les républicains pour fixer leur regard sur les quotas plutôt que sur d’autre sortes de préférences raciales plus subtiles et moins rigoureuses. Je trouve aussi que les républicains ont évité de s’adresser à la question de préférences raciales. Mais Unz, en répondant, nous donne l’impression qu’il n’y a pas de problème du tout en ce qui concerne l’inscription des étudiants Blancs :

En moyenne, les proportions de Blancs ont fortement décliné au cours des vingt dernières années, mais il en est de même pour la fraction blanche de la tranche d’âge de ceux qui font des études supérieures, et ces deux tendances se sont manifestées en générale de manière parallèle. Les écarts des pourcentages des Blancs dans toute l’« Ivy League » en 1990 étaient à peu près aussi grands que les écarts d’aujourd’hui, sans aucun signe de collusion ni de « quotas », que soit le cas.

Mais dans son premier article, Unz laissa connaître que les Asiatiques ne sont pas victimes d’une discrimination du tout sur le plan des admissions à la Havard par rapport aux Blancs (les juifs et les Blancs étant placés dans une seule catégorie). Le rapport des étudiants américains d’origine asiatique de Harvard comparé à leur propre portion des demi-finalistes « Mérite National » est à 63%, tandis que pour les Blancs (y compris les juifs) le rapport comparable est à 61%. C’est-à-dire, tous les deux groupes sont représentés à Harvard à exactement plus de 60% de leur proportion exacte dans un système d’avancement fondé sur le mérite; le manque d’un résultat méritocratique est dû aux mesures de discrimination en faveur des Noirs et des Latinos, et dû aussi aux étudiants internationaux, aussi bien qu’aux étudiants qui ne déclarent pas leur race.

Ainsi les Asiatiques ne sont pas victimes d’une discrimination du tout, si les juifs sont compris dans la catégorie Blanche.

Alors, quel groupe a subi des pertes en conséquence de la montée des Asiatiques intelligents et à cause des mesures de discrimination en faveur des Noirs et des Latinos? La réponse à cette question est évident :

Durant les trente années depuis que j’ai obtenu mon diplôme de Harvard, la présence de gentils Blancs y est tombée par autant que 70%, en dépit du fait qu’il n’y avait aucune baisse même vaguement comparable des nombres correspondants de cette population, ni de déclin quant à sa performance intellectuelle; pendant ce temps, le pourcentage des étudiants juifs a en fait augmenté. Pendant cette espace de temps, on était témoin d’une augmentation très rapide de la population des étudiants d’origine asiatique et de celle des étudiants hispaniques, et aussi des étudiants étrangers, aussi bien qu’un nombre croissant d’étudiants noirs. Mais il semble qu’il y a quelque chose de curieux dans le fait que tous ces autres bénéfices viendraient aux dépens des Blancs d’origines chrétiennes tandis qu’aux dépens des juifs, rien.

Unz constate des tendances semblables dans les autres universités « ligue du lierre ».

Mais l’essentiel, c’est que Jones n’a même pas de cas que les Asiatiques sont victimes de discrimination à la Harvard ou à toutes les autres « Lierres », sauf si les Juifs sont séparés des Blancs non-juifs : et en effet, c’est de cette façon qu’il développe son argument dans son article original. « Une fois que l’on commence à séparer de l’ensemble la partie juive de l’inscription « Ligue du Lierre », notre idée des données démographiques totales des populations d’étudiants se transforme complètement. »

Selon les statistiques déclarées, les Juifs égalent ou bien surpassent en nombre les Blancs non-juifs à la Harvard et à la plus grande partie des autres écoles « Ligue du Lierre », ce qui a l’air d’être énormément disproportionné. En effet, les statistiques officielles indiquent que les Blancs non-juifs à la Harvard sont le groupe démographique le plus sous-représenté des États-Unis : ils s’y inscrivent à une fraction beaucoup plus bas par rapport à leur proportion de la population nationale [18%] que les Noirs ou les hispano-américains, bien qu’ils aient des résultats scolaires fort plus élevés.

En Effet, l’analyse d’Unz  laissa entendre que, comparés aux Juifs, non-juifs Blancs sont représentés à la Harvard à un quinzième du niveau qu’ils auraient dans un système méritocratique. D’autre part, comparés aux Juifs, les Asiatiques sont sous-représentées à un septième du niveau qu’ils atteindraient dans un système méritocratique. Il est vraiment évident que les Asiatiques sont victimes d’une discrimination active : mais seulement si comparés aux Juifs, et certainement non si comparés aux Blancs non-juifs. En effet, les Blancs non-juifs sont plus de deux fois victimes d’une discrimination, si comparés aux Juifs, que ne le sont les Asiatiques. Je ne vois pas d’autre explication possible excepté un réseau de relations ethniques de cette surreprésentation « énormément disproportionnée » des Juifs comparés aux Blancs non-juifs.

Ce que suggère ceci, c’est que les Asiatiques, s’ils intentent un procès à la Harvard au sujet d’une sous-représentation, il leur faudrait présenter des arguments en faveur d’une sous-représentation comparativement aux Juifs, et non aux Blancs en général. Je doute plutôt qu’ils ne le fassent.

Cela suggère aussi une explication de la constatation selon laquelle l’inscription des Asiatiques est plafonnée à d’à peu près 16 pour cent depuis le début des années 1990, même si le pourcentage de la population asiatique a augmenté. L’« action affirmative » a coûté aux Asiatiques en ce qui concerne leur inscription à ces universités, de même façon qu’elle a coûté aux Blancs non-juifs. Selon Jones, si l’admission à la Harvard de 2007 à 2011 étaient méritocratique, les Asiatiques seraient 25,4% de la population étudiante de Harvard au lieu de 16% (sur l’hypothèse que les Asiatiques sont représentés à 63% de ce qu’ils devraient être fondées sur les résultats des bourses de mérite national ). D’un autre côté, la population juive avec celle des Blancs non-juifs augmenteraient de 44% à 72% dans un système méritocratique : c.-à-d., ce fait rendrait compte de la découverte que les Blancs ne sont admis qu’un niveau de 61% du véritable nombre qui les représentaient dans un système méritocratique. Comme ça, si l’inscription des Asiatiques à la Harvard augmentaient jusqu’à 25%, et l’inscription des Juifs avec celle des Blancs non-juifs augmentaient aussi jusqu’à 72%, pour le mettre en ligne avec les résultats de la Bourse du Mérite National, il n’y aurait presque pas de place pour les admissions de discrimination positive des Noirs et des Latinos, sans parler des étudiants internationaux.

Les activistes asiatiques qui ne voient dans les découvertes d’Unz qu’une indication d’une nécessité pour plus d’étudiants d’origine asiatique ne regardent certainement pas le tableau général de la situation.

Et malheureusement, Unz les encourage maintenant dans cette direction.

Il serait vraiment scandaleux si ces découvertes d’Unz seront seulement employées d’encourager plus de discrimination contre les Blancs non-juifs, ce qui, à supposer que les mesures de discrimination positive restent en place, ne viendrait qu’aux dépens des Juifs et des Blancs non-juifs. Étant donné les signes manifestes d’un réseau juif de relations éthniques, le résultat probable que les proportions juives resteraient les mêmes, or même s’augmenteraient, mais il y aurait une baisse même plus sévère chez les Blancs non-juifs, probablement jusqu’à 10%.

En effet, c’est exactement ce qui est arrivé. Prenez en considération la citation suivante de l’article original d’Unz, qui figure dans mes commentaires précédents sur Unz :

Entre 2000 et 2011, le pourcentage relatif des Noirs de la tranche d’âge universitaire inscrits à la Harvard est tombé de 18 pour cent, en plus de baisses de 13 pour cent les Asiatiques et de 11 pour cent pour les Hispano-Américains, bien que seulement les Blancs aient augmentés, en agrandissant leur inscription relative par 16 pour cent. Pourtant, c’est purement une illusion d’optique : En effet, le chiffre des Blancs non-juifs s’est légèrement baissé, tandis que l’inscription relative des Juifs s’est augmenté de plus de 35 pour cent, en parvenant probablement au plus haut niveau dans toute l’histoire de la Harvard. Pourtant, c’est purement une illusion d’optique : En effet, le chiffre des Blancs non-juifs s’est légèrement baissé, tandis que l’inscription relative des Juifs s’est augmenté de plus de 35 pour cent, en parvenant probablement au plus haut niveau dans toute l’histoire de la Harvard. Ainsi, la présence relative des Juifs s’est élevée pendant que celle de tous les autres groupes s’est baissée, et voici ce qui s’est produit durant exactement la même période où les résultats scolaires autrefois remarquables des lycéens juifs se sont apparemment tout d’un coup effondrés.

Ainsi ce n’est pas le cas que l’inscription des Blancs à la Harvard baissait pendant la dernière décennie parallèlement aux tendances démographiques, à condition que les Juifs soient inclus dans la catégorie Blanche. Et, bien sûr, le grand message c’est que les Juifs sont complètement immunisés contre les effets de la discrimination positive et le pourcentage en déclin des Blancs de la population étudiante universitaire. En effet, à première vue, tous les autres groupes sont perdants, tandis que seulement les Juifs sont de plus en plus nombreux.

Le chiffre qu’Unz nous donne montrant les tendances raciales en ce qui concerne la population étudiante universitaire depuis que les années 1970 fait preuve du fait que les Blancs sont en baisse, principalement à cause de la forte augmentation de la population hispano-américain. Mais les Blancs non-juifs représentent encore environ 60% de la population étudiante universitaire. On n’arrive tout simplement pas à le savoir en examinant les inscriptions « Ivy League ».

Ce qui est tout à fait clair, c’est qu’Unz doit savoir que parler de l’inscription des Blancs sans séparer les Blancs des Juifs mène a un tableau complètement inexact.

En vérité, c’est en mélangeant les Juifs et les Blancs non-juifs qu’il y a à trouver la façon même de procéder que les universités « Ivy League » utilisent pour cacher l’énorme surreprésentation de Juifs en comparaison des Blancs non-juifs. La surreprésentation des Juifs en comparaison des Blancs non-juifs était longtemps très évidente quand on prend en compte les résultats des tests du QI (voir mes commentaires précédents sur Unz); étant donné l’effondrement des accomplissements scolaires chez les Juifs documenté par Unz, la discrimination contre les Blancs non-juifs est vraiment insigne.

Il se peut que Jones pense qu’il faut supprimer les effets du régime courant des admissions sur les Blancs non-juifs afin de payer le prix pour obtenir plus de réclame et d’influence — bien que ses découvertes au sujet de la discrimination contre les Asiatiques à la Harvard aient du sens seulement par rapport aux Juifs, et bien que les Asiatiques soient deux fois plus susceptibles d’être admis à la Harvard que les Blancs non-juifs après correction de représentation parmi les demi-finalistes du Mérite National.

En autant que je sache, Unz  n’a jamais été invité à discuter ses découvertes en dehors de l’évidence pour la discrimination contre les Asiatiques. La discrimination si évidente contre les Blancs non-juifs n’est jamais apparu dans les deux discussions dans le New York Times dans ce récit d’un forum mettant en vedette Unz à la Yale. Je suis assez douteux que la discriminations contre les Blancs non-juifs était un sujet de discussion à une présentation par Unz à la faculté de droit de Yale qui était co-sponsorisée par les Étudiants en droit d’Américains d’origine asiatique et par la Société Fédéraliste.

Dans sa chronique «NROnline », Unz note que

S.B. Woo, le président fondateur de 80-20, une organisation  nationale de défense des intérêts des Américains d’origine asiatique qui était vigoureusement pour la réélection du Président Obama, a pris part au forum du New York Times, et il a intitulé sa contribution « La discrimination est évident ». Il argumentait que « la crédibilité des universités prestigieuses souffre » lorsqu’ils nient l’évidence claire qu’ils ont fixé un quota pour les étudiants d’origine asiatique », et il déclarait que « la valeur fondamentale de l’Amérique est bafouée ». Les pontes libéraux de gauche des publications telles que le Atlantic et le Washington Monthly ont de la même façon ridiculisé la malhonnêteté flagrante de Harvard dans cette question.

Mais la discrimination évidente contre les Blancs non-juifs n’est pas une question avec même l’un de ces politologues.  Et maintenant il semble avoir disparu des déclarations publiques d’Unz. Les Blancs non-juifs sont la majorité invisible et sans voix.

Pourquoi Unz a-t-il posé la question quant aux Blancs non-juifs pour simplement l’ignorer ensuite?  Il est clair que quelque chose s’est  passé.

Espérons que l’éditeur d’un journal conservateur principal important ne se sent pas obligé d’ignorer ses propres conclusions.

 

 

 

 

L’attitude juive envers Israël et envers la défense des intérêts des Blancs: Similarités et différences

By Kevin MacDonald; translated by Armor

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Il ne fait aucun doute qu’au sein de la communauté juive, les voix qui critiquent Israël se font plus fortes —avec des gens comme Peter Beinart, des sites internet comme Mondoweiss, le groupe de pression J Street, et une importante participation juive au mouvement BDS. C’est bon signe, mais on ne sait pas encore si cela finira par faciliter un changement de politique en Israel ou aux USA. Malgré quelques reculs lors de la dernière élection, Netanyahu reste au pouvoir, et personne ne prévoit de changement dans la politique de colonisation, ni de changements tangibles dans la situation des Palestiniens. Aux États-Unis, le lobby pro-israélien reste extrêmement puissant, comme le montrent les auditions examinant la candidature de Hagel. Israël et son principal ennemi l’Iran ont été au centre des questions posées par les sénateurs des deux camps. Les Démocrates ont cherché à se protéger en obtenant de simples garanties que Hagel défendrait Israël, tandis que plusieurs Républicains l’ont attaqué sans ménagement. Vu la façon dont Hagel s’est couché devant eux, on peut douter que le gouvernement américain soit capable d’un vrai changement de politique. Beinart observe que

si les auditions avaient aussi pour objectif de commencer à promouvoir la politique étrangère du second mandat d’Obama —une politique étrangère qui réduit les dépenses militaires en fonction des ressources économiques, et qui poursuit énergiquement la voie diplomatique avec l’Iran, et éventuellement avec Israël et les Palestiniens—alors Hagel a échoué. Et si, une fois confirmé à son poste, Hagel ne devient pas un meilleur porte-parole de la politique étrangère, alors le programme du second mandat sera d’autant plus difficile à réaliser.

Évidemment, le but des auditions n’était pas de présenter un argumentaire pour la politique étrangère du second mandat. L’intention était sans doute plutôt de signaler un changement de politique, notamment en plaçant la barre plus haut s’agissant du déclenchement d’une guerre avec l’Iran, mais sans affronter directement le pouvoir du Lobby.

Mais la question que je veux soulever est celle-ci: que laisse présager l’évolution de l’attitude juive envers Israël quant à un éventuel changement de l’attitude juive sur la question de la substitution ethnique de l’Amérique Blanche ?

L’oppression des Palestiniens due à l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza continue depuis bien plus de 40 ans et on entrevoit seulement maintenant des fissures dans le mur du soutien juif à Israël. Durant tout ce temps, et maintenant encore, Israël a laissé espérer une paix négociée tout en continuant à mener sur le terrain des actions totalement incompatibles avec la solution à deux États. Tout du long, les gouvernements américains successifs se sont opposés à la colonisation, tout comme l’ONU. Tout du long, des analyses critiques bien informées et factuelles sont restées disponibles, mais reléguées dans l’ombre. Mais maintenant, malgré le pouvoir juif des médias, la situation en Israël est trop visiblement injuste pour être dissimulée sous de faux-semblants. Des fissures sont apparues aux États-Unis dans les hauts-lieux de la politique étrangère, notamment avec le livre de Mearsheimer et Walt, Le Lobby pro-israélien. Et le soutien des pays européens à Israël s’est considérablement érodé, au point que les votes de l’ONU opposent pratiquement les États-Unis et Israël au reste du monde.

Juste au moment où il devient évident qu’Israël et le judaïsme de la diaspora courent un risque si rien ne change, des intervenants comme Beinart viennent recadrer la discussion dans certaines limites et éviter ainsi qu’elle ne conduise à s’interroger sur le dessein principal du judaïsme historique. D’ailleurs, Mondoweiss a décidé de bannir les commentaires qui mettent en avant certaines caractéristiques ancrées dans le judaïsme pour expliquer les exemples de comportement israélien qui trahissent un point de vue racialiste envers les Palestiniens et les immigrés non-juifs. En général, les juifs qui critiquent Israël préfèrent ne pas être exclus de la communauté juive.

Loin de représenter l’orientation principale de la communauté juive, les critiques juives adressées à Israël se sont développées en réaction à d’autres critiques venant de l’extérieur —des Palestiniens et de leurs alliés. On peut trouver que leurs critiques sont minimalistes dans le sens où elles vont le moins loin possible et ne mettent jamais en cause certains traits de base du judaïsme historique, tels que le souci de pureté raciale et une attitude manipulatrice envers les non-Juifs. Ces critiques font penser à un débat de la Knesset —les opinions divergent quant à ce qui est le mieux pour les Juifs.

Ces critiques sont utiles même quand elle n’aboutissent à rien, car elles démentent l’idée d’une attitude monolithique des Juifs envers Israël. Par exemple, lors des débats entre professeurs de mon université, j’avais l’habitude de mentionner le contraste énorme entre les positions israéliennes et celles de la communauté juive américaine sur des questions comme l’immigration et le multiculturalisme. Mais mes contradicteurs avaient beau jeu de faire remarquer qu’ils avaient leurs propres reproches à adresser à Israël. Ensuite, en toute bonne conscience, ils consacreraient tout leur activisme non pas à changer la politique israélienne, mais à promouvoir la révolution multiculturelle et la marginalisation des Blancs aux USA.

Alors que suggère tout cela du point de vue de la défense des intérêts des Blancs ?

  • Pour ce qui est de percevoir ou de s’alarmer du problème de marginalisation ethnique des Blancs américains, c’est comme si on était encore en 1967. À la différence des Palestiniens, les Blancs ne constituent pas une large population indignée et consciente du rôle qu’ont joué les Juifs et la communauté juive organisée dans l’émergence d’une Amérique non-blanche. En effet, beaucoup d’entre eux demeurent indifférents au problème de marginalisation des Blancs ou se montrent même hostiles à la majorité blanche. (C’est particulièrement visible à l’université ; voir la récente vidéo de Jared Taylor où il évoque l’attitude anti-blanche très fréquente dans les milieux universitaires —un bon exemple du continuel refrain des élites occidentales qui vise à diaboliser l’Occident. Les commentateurs politiques mentionnent souvent l’insécurité et la colère que ressentent les Blancs, et qui se manifestent à travers le mouvement du Tea Party et par le fait que les Blancs de la classe ouvrière votent pour les Républicains, bien que ce ne soit pas dans leur intérêt économique. Mais le malaise blanc a du mal à s’exprimer —au moins en partie parce que les conservateurs traditionnels n’ont pas réussi à cadrer le débat en termes d’intérêts légitimes des Blancs. Les conservateurs traditionnels préfèrent pontifier sur des questions telles que le «big government», le problème d’un gouvernement trop interventionniste, qui serait censé causer le malaise de leur public —un public inquiet et mécontent, principalement blanc.
  • Le camp pro-israélien qui domine les médias américains a exercé son pouvoir en faisant licencier ses adversaires. De même, les défenseurs des intérêts des Blancs courent un grand risque à exprimer publiquement leurs opinions. Bien que la nomination de Hagel laisse penser que certaines personnes mal aimées du Lobby pro-israélien survivent dans la vie publique, on est loin de la situation où un défenseur explicite des Blancs pourrait survivre dans l’exercice de fonctions publiques. Imaginez la réaction si Hagel avait eu à expliquer des déclarations faites par le passé en faveur des Blancs. Il n’aurait absolument aucune chance d’être confirmé à son poste.
  • Tout comme le racialisme israélien et l’oppression des Palestiniens sont arrivés au point où ils ne peuvent plus être dissimulés, il n’est pas possible de camoufler éternellement les conséquences pour les Blancs de l’immigration, du multiculturalisme, de l’affirmative action [NdT: discrimination positive], et des positions anti-blanches défendues par les élites. Nous avons déjà un président qui ne ressent aucun besoin de chercher l’approbation des Blancs socialement conservateurs qui votaient autrefois Démocrate pour des raisons principalement économiques. Une nouvelle et facile victoire des Démocrates en 2016, malgré la capitulation des Républicains sur l’immigration illégale, et malgré un pourcentage déséquilibré de Blancs qui votent Républicain dans toutes les classes sociales, tous les groupes d’âge et les deux sexes, accentuerait encore la dimension raciale des lignes de bataille. Le déclin du pouvoir politique des Blancs se conjugue à l’impression de plus en plus forte qu’ils se font sacrifier (affirmative action, probabilité 40 fois plus élevée des crimes commis par des Noirs sur des Blancs par rapport aux crimes commis par des Blancs sur des Noirs [voir la vidéo de Jared Taylor], et chez les communautés noire et latino : structures familiales qui restent dysfonctionnelles, mauvais résultats scolaires, forte dépendance aux aides sociales) et cela se combine aussi à des politiques (restriction des armes à feu, régularisation des immigrés clandestins, mariage homosexuel) qui s’opposent aux idéaux ancrés chez les Blancs américains socialement conservateurs. Tout cela constitue une combinaison politiquement explosive.
  • Si une réaction politique se produit (le plus tôt sera le mieux), la communauté juive organisée s’y opposera fortement. Mais si la réaction prend de l’ampleur, il faut s’attendre à ce que les personnes à forte identité juive commencent à critiquer les positions majoritaires de la communauté juive sur les questions liées au pouvoir politique blanc, à l’immigration, et aux positions anti-blanches des élites. De même que les Juifs comme Beinart sont motivés par l’idée qu’il est dans l’intérêt d’Israël et du judaïsme diasporique d’obtenir une paix juste avec les Palestiniens, d’autres Juifs pourraient être motivés, du moins en surface, par l’idée que le déclin de l’Amérique blanche est mauvais pour les Juifs. Dans les milieux juifs, certains s’inquiètent déjà que les non-Blancs américains risquent de se montrer beaucoup moins sensibles que les Blancs aux préoccupations des Juifs.
  • Tout comme les reproches visant le lobby pro-israélien, les critiques visant le rôle joué par la communauté juive seront de type réactif, dans la mesure où ces critiques proviendront de milieux extérieurs. De la part des élites juives, des réactions favorables aux intérêts des Blancs ne seraient possibles que si le mouvement de défense des intérêts des Blancs est perçu comme une menace réelle pour la communauté juive.
  • Comme dans le cas des Palestiniens, la critique restera minimaliste dans le sens où elle n’insistera pas sur la façon dont les Juifs et la communauté juive organisée ont concouru à amener la situation actuelle. Cela veut dire que les auteurs juifs de ces critiques pourraient soutenir des organisations comme “American Renaissance”, où on ne parle pas du rôle des Juifs et de la communauté juive organisée dans la création du malaise actuel.
  • L’une des principales conséquences sera de briser l’idée qu’il existe un point de vue juif monolithique sur ces questions. Comme pour les reproches juifs adressés à Israël, il y a des effets bénéfiques, même si cela n’aboutit à aucun changement de politique.

Tout cela dépend de la survenue ou non d’une crise de l’Amérique blanche lorsque les gens vont comprendre ce que ces changements impliquent. Il est possible qu’il n’y ait pas de crise mais plutôt un long gémissement final à mesure que les Blancs accepteront leur sort de peuple conquis, en dépit du fossé flagrant entre la réalité d’aujourd’hui et l’avenir multiculturel prospère et harmonieux qu’on nous avait annoncé. Mais il est bien établi en psychologie que la cohésion et la conscience de son identité se trouvent renforcées dans les groupes minoritaires qui se voient confrontés à descompétiteurs dangereux. Nous verrons….