Kevin MacDonald; translated by Anatole
L’article de Ron Unz sur la méritocratie est une analyse importante de la discrimination contre les Blancs non-juifs en ce qui concerne les admissions aux universités prestigieuses. Mais on ne le saurait pas en suivant ses présentations publiques et écrits récents. Par exemple : un article récent qui s’affiche sur National Review Online [La Revue nationale en ligne] ( « Systèmes de quotas raciaux, Harvard et le legs de Bakke » ) est entièrement porté sur les résultats de ses recherches sur les Américains d’origine asiatique. Aucune allusion aux Blancs non-juifs.
Cette omission évidente ne passa pas inaperçue. Dans « The Minimum Wage, Immigration, and Affirmative Action » [ « Le SMIC, l’immigration et les mesures de discrimination positive » ], Unz mentionne « un éminent pur et dur conservateur, quelqu’un de très critique à l’égard des pouvoirs établis du Parti républicain, qui se demandait pour quelle raison j’avais centré mon attention uniquement sur les Asiatiques et à l’exclusion des victimes blanches des mesures de discrimination positive quant aux admissions aux établissements d’enseignement supérieur. »
Je soupçonne que le pur et dur conservateur est inquiet des effets des pratiques typiques des grandes universités prestigieuses du nord-est des Etats-Unis — c’est-à-dire, le « Ivy League » — sur les Américains Blancs non- juifs, et, de toute façon, c’est certainement ce qui m’inquiète. Mais Unz n’effleure pas cette question : il aime mieux fustiger les républicains pour fixer leur regard sur les quotas plutôt que sur d’autre sortes de préférences raciales plus subtiles et moins rigoureuses. Je trouve aussi que les républicains ont évité de s’adresser à la question de préférences raciales. Mais Unz, en répondant, nous donne l’impression qu’il n’y a pas de problème du tout en ce qui concerne l’inscription des étudiants Blancs :
En moyenne, les proportions de Blancs ont fortement décliné au cours des vingt dernières années, mais il en est de même pour la fraction blanche de la tranche d’âge de ceux qui font des études supérieures, et ces deux tendances se sont manifestées en générale de manière parallèle. Les écarts des pourcentages des Blancs dans toute l’« Ivy League » en 1990 étaient à peu près aussi grands que les écarts d’aujourd’hui, sans aucun signe de collusion ni de « quotas », que soit le cas.
Mais dans son premier article, Unz laissa connaître que les Asiatiques ne sont pas victimes d’une discrimination du tout sur le plan des admissions à la Havard par rapport aux Blancs (les juifs et les Blancs étant placés dans une seule catégorie). Le rapport des étudiants américains d’origine asiatique de Harvard comparé à leur propre portion des demi-finalistes « Mérite National » est à 63%, tandis que pour les Blancs (y compris les juifs) le rapport comparable est à 61%. C’est-à-dire, tous les deux groupes sont représentés à Harvard à exactement plus de 60% de leur proportion exacte dans un système d’avancement fondé sur le mérite; le manque d’un résultat méritocratique est dû aux mesures de discrimination en faveur des Noirs et des Latinos, et dû aussi aux étudiants internationaux, aussi bien qu’aux étudiants qui ne déclarent pas leur race.
Ainsi les Asiatiques ne sont pas victimes d’une discrimination du tout, si les juifs sont compris dans la catégorie Blanche.
Alors, quel groupe a subi des pertes en conséquence de la montée des Asiatiques intelligents et à cause des mesures de discrimination en faveur des Noirs et des Latinos? La réponse à cette question est évident :
Durant les trente années depuis que j’ai obtenu mon diplôme de Harvard, la présence de gentils Blancs y est tombée par autant que 70%, en dépit du fait qu’il n’y avait aucune baisse même vaguement comparable des nombres correspondants de cette population, ni de déclin quant à sa performance intellectuelle; pendant ce temps, le pourcentage des étudiants juifs a en fait augmenté. Pendant cette espace de temps, on était témoin d’une augmentation très rapide de la population des étudiants d’origine asiatique et de celle des étudiants hispaniques, et aussi des étudiants étrangers, aussi bien qu’un nombre croissant d’étudiants noirs. Mais il semble qu’il y a quelque chose de curieux dans le fait que tous ces autres bénéfices viendraient aux dépens des Blancs d’origines chrétiennes tandis qu’aux dépens des juifs, rien.
Unz constate des tendances semblables dans les autres universités « ligue du lierre ».
Mais l’essentiel, c’est que Jones n’a même pas de cas que les Asiatiques sont victimes de discrimination à la Harvard ou à toutes les autres « Lierres », sauf si les Juifs sont séparés des Blancs non-juifs : et en effet, c’est de cette façon qu’il développe son argument dans son article original. « Une fois que l’on commence à séparer de l’ensemble la partie juive de l’inscription « Ligue du Lierre », notre idée des données démographiques totales des populations d’étudiants se transforme complètement. »
Selon les statistiques déclarées, les Juifs égalent ou bien surpassent en nombre les Blancs non-juifs à la Harvard et à la plus grande partie des autres écoles « Ligue du Lierre », ce qui a l’air d’être énormément disproportionné. En effet, les statistiques officielles indiquent que les Blancs non-juifs à la Harvard sont le groupe démographique le plus sous-représenté des États-Unis : ils s’y inscrivent à une fraction beaucoup plus bas par rapport à leur proportion de la population nationale [18%] que les Noirs ou les hispano-américains, bien qu’ils aient des résultats scolaires fort plus élevés.
En Effet, l’analyse d’Unz laissa entendre que, comparés aux Juifs, non-juifs Blancs sont représentés à la Harvard à un quinzième du niveau qu’ils auraient dans un système méritocratique. D’autre part, comparés aux Juifs, les Asiatiques sont sous-représentées à un septième du niveau qu’ils atteindraient dans un système méritocratique. Il est vraiment évident que les Asiatiques sont victimes d’une discrimination active : mais seulement si comparés aux Juifs, et certainement non si comparés aux Blancs non-juifs. En effet, les Blancs non-juifs sont plus de deux fois victimes d’une discrimination, si comparés aux Juifs, que ne le sont les Asiatiques. Je ne vois pas d’autre explication possible excepté un réseau de relations ethniques de cette surreprésentation « énormément disproportionnée » des Juifs comparés aux Blancs non-juifs.
Ce que suggère ceci, c’est que les Asiatiques, s’ils intentent un procès à la Harvard au sujet d’une sous-représentation, il leur faudrait présenter des arguments en faveur d’une sous-représentation comparativement aux Juifs, et non aux Blancs en général. Je doute plutôt qu’ils ne le fassent.
Cela suggère aussi une explication de la constatation selon laquelle l’inscription des Asiatiques est plafonnée à d’à peu près 16 pour cent depuis le début des années 1990, même si le pourcentage de la population asiatique a augmenté. L’« action affirmative » a coûté aux Asiatiques en ce qui concerne leur inscription à ces universités, de même façon qu’elle a coûté aux Blancs non-juifs. Selon Jones, si l’admission à la Harvard de 2007 à 2011 étaient méritocratique, les Asiatiques seraient 25,4% de la population étudiante de Harvard au lieu de 16% (sur l’hypothèse que les Asiatiques sont représentés à 63% de ce qu’ils devraient être fondées sur les résultats des bourses de mérite national ). D’un autre côté, la population juive avec celle des Blancs non-juifs augmenteraient de 44% à 72% dans un système méritocratique : c.-à-d., ce fait rendrait compte de la découverte que les Blancs ne sont admis qu’un niveau de 61% du véritable nombre qui les représentaient dans un système méritocratique. Comme ça, si l’inscription des Asiatiques à la Harvard augmentaient jusqu’à 25%, et l’inscription des Juifs avec celle des Blancs non-juifs augmentaient aussi jusqu’à 72%, pour le mettre en ligne avec les résultats de la Bourse du Mérite National, il n’y aurait presque pas de place pour les admissions de discrimination positive des Noirs et des Latinos, sans parler des étudiants internationaux.
Les activistes asiatiques qui ne voient dans les découvertes d’Unz qu’une indication d’une nécessité pour plus d’étudiants d’origine asiatique ne regardent certainement pas le tableau général de la situation.
Et malheureusement, Unz les encourage maintenant dans cette direction.
Il serait vraiment scandaleux si ces découvertes d’Unz seront seulement employées d’encourager plus de discrimination contre les Blancs non-juifs, ce qui, à supposer que les mesures de discrimination positive restent en place, ne viendrait qu’aux dépens des Juifs et des Blancs non-juifs. Étant donné les signes manifestes d’un réseau juif de relations éthniques, le résultat probable que les proportions juives resteraient les mêmes, or même s’augmenteraient, mais il y aurait une baisse même plus sévère chez les Blancs non-juifs, probablement jusqu’à 10%.
En effet, c’est exactement ce qui est arrivé. Prenez en considération la citation suivante de l’article original d’Unz, qui figure dans mes commentaires précédents sur Unz :
Entre 2000 et 2011, le pourcentage relatif des Noirs de la tranche d’âge universitaire inscrits à la Harvard est tombé de 18 pour cent, en plus de baisses de 13 pour cent les Asiatiques et de 11 pour cent pour les Hispano-Américains, bien que seulement les Blancs aient augmentés, en agrandissant leur inscription relative par 16 pour cent. Pourtant, c’est purement une illusion d’optique : En effet, le chiffre des Blancs non-juifs s’est légèrement baissé, tandis que l’inscription relative des Juifs s’est augmenté de plus de 35 pour cent, en parvenant probablement au plus haut niveau dans toute l’histoire de la Harvard. Pourtant, c’est purement une illusion d’optique : En effet, le chiffre des Blancs non-juifs s’est légèrement baissé, tandis que l’inscription relative des Juifs s’est augmenté de plus de 35 pour cent, en parvenant probablement au plus haut niveau dans toute l’histoire de la Harvard. Ainsi, la présence relative des Juifs s’est élevée pendant que celle de tous les autres groupes s’est baissée, et voici ce qui s’est produit durant exactement la même période où les résultats scolaires autrefois remarquables des lycéens juifs se sont apparemment tout d’un coup effondrés.
Ainsi ce n’est pas le cas que l’inscription des Blancs à la Harvard baissait pendant la dernière décennie parallèlement aux tendances démographiques, à condition que les Juifs soient inclus dans la catégorie Blanche. Et, bien sûr, le grand message c’est que les Juifs sont complètement immunisés contre les effets de la discrimination positive et le pourcentage en déclin des Blancs de la population étudiante universitaire. En effet, à première vue, tous les autres groupes sont perdants, tandis que seulement les Juifs sont de plus en plus nombreux.
Le chiffre qu’Unz nous donne montrant les tendances raciales en ce qui concerne la population étudiante universitaire depuis que les années 1970 fait preuve du fait que les Blancs sont en baisse, principalement à cause de la forte augmentation de la population hispano-américain. Mais les Blancs non-juifs représentent encore environ 60% de la population étudiante universitaire. On n’arrive tout simplement pas à le savoir en examinant les inscriptions « Ivy League ».
Ce qui est tout à fait clair, c’est qu’Unz doit savoir que parler de l’inscription des Blancs sans séparer les Blancs des Juifs mène a un tableau complètement inexact.
En vérité, c’est en mélangeant les Juifs et les Blancs non-juifs qu’il y a à trouver la façon même de procéder que les universités « Ivy League » utilisent pour cacher l’énorme surreprésentation de Juifs en comparaison des Blancs non-juifs. La surreprésentation des Juifs en comparaison des Blancs non-juifs était longtemps très évidente quand on prend en compte les résultats des tests du QI (voir mes commentaires précédents sur Unz); étant donné l’effondrement des accomplissements scolaires chez les Juifs documenté par Unz, la discrimination contre les Blancs non-juifs est vraiment insigne.
Il se peut que Jones pense qu’il faut supprimer les effets du régime courant des admissions sur les Blancs non-juifs afin de payer le prix pour obtenir plus de réclame et d’influence — bien que ses découvertes au sujet de la discrimination contre les Asiatiques à la Harvard aient du sens seulement par rapport aux Juifs, et bien que les Asiatiques soient deux fois plus susceptibles d’être admis à la Harvard que les Blancs non-juifs après correction de représentation parmi les demi-finalistes du Mérite National.
En autant que je sache, Unz n’a jamais été invité à discuter ses découvertes en dehors de l’évidence pour la discrimination contre les Asiatiques. La discrimination si évidente contre les Blancs non-juifs n’est jamais apparu dans les deux discussions dans le New York Times dans ce récit d’un forum mettant en vedette Unz à la Yale. Je suis assez douteux que la discriminations contre les Blancs non-juifs était un sujet de discussion à une présentation par Unz à la faculté de droit de Yale qui était co-sponsorisée par les Étudiants en droit d’Américains d’origine asiatique et par la Société Fédéraliste.
Dans sa chronique «NROnline », Unz note que
S.B. Woo, le président fondateur de 80-20, une organisation nationale de défense des intérêts des Américains d’origine asiatique qui était vigoureusement pour la réélection du Président Obama, a pris part au forum du New York Times, et il a intitulé sa contribution « La discrimination est évident ». Il argumentait que « la crédibilité des universités prestigieuses souffre » lorsqu’ils nient l’évidence claire qu’ils ont fixé un quota pour les étudiants d’origine asiatique », et il déclarait que « la valeur fondamentale de l’Amérique est bafouée ». Les pontes libéraux de gauche des publications telles que le Atlantic et le Washington Monthly ont de la même façon ridiculisé la malhonnêteté flagrante de Harvard dans cette question.
Mais la discrimination évidente contre les Blancs non-juifs n’est pas une question avec même l’un de ces politologues. Et maintenant il semble avoir disparu des déclarations publiques d’Unz. Les Blancs non-juifs sont la majorité invisible et sans voix.
Pourquoi Unz a-t-il posé la question quant aux Blancs non-juifs pour simplement l’ignorer ensuite? Il est clair que quelque chose s’est passé.
Espérons que l’éditeur d’un journal conservateur principal important ne se sent pas obligé d’ignorer ses propres conclusions.